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Articles de presse 2002

1 - APPLE (16 janvier 2002)

Apple enregistre un bénéfice de 38 millions de dollars au premier trimestre

CUPERTINO, Californie &emdash; 16 janvier 2002 &emdash; Apple® a aujourd'hui annoncé les résultats financiers du premier trimestre de son année fiscale 2002, clos le 29 décembre 2001. Le résultat du trimestre est bénéficiaire de 38 millions de dollars, soit 0,11$ par action compte tenu des obligations convertibles &emdash; Ces résultats sont à comparer à la perte nette de 195 millions de dollars, soit 0,58 $ par action compte tenu des obligations convertibles, enregistrés lors du même trimestre de l'année précédente. Le chiffre d'affaires du trimestre de 1,38 milliard de dollars - en hausse de 37% par rapport au premier trimestre de l'année précédente &endash; et la marge brute de 30,7%, comparé aux -2,1% du même trimestre de l'année précédente. Les ventes hors États-Unis ont représenté 48% du chiffre d'affaires trimestriel.

Ces résultats incluent des frais de restructuration, d'un montant de 24 millions de dollars, au titre de réductions ciblées dans les services opérationnels, informatiques et administratifs de la Société, et un gain de 23 millions de dollars réalisé sur des placements en actions. Ces éléments exceptionnels ont eu un impact neutre sur le bénéfice par action.

Apple a livré 746 000 ordinateurs Macintosh® durant ce trimestre.

"Apple publie des résultats trimestriels solides et fait partie des rares constructeurs informatiques à enregistrer des bénéfices en cette période difficile," souligne Steve Jobs, Apple's CEO. "Au cours du dernier trimestre, nous avons poursuivi notre stratégie d'innovation. Nous avons lancé iPod, succès phénoménal, et commercialisé plus de 125 000 baladeurs en deux mois. Et nous avons terminé l'année avec 27 boutiques Apple qui ont attiré plus de 800 000 visiteurs rien qu'au mois de décembre."

"Nous sommes heureux de présenter des résultats sains en conservant des stocks faibles au niveau de notre circuit de distribution, et ce dans un contexte extrêmement difficile," précise Fred Anderson, Apple's CFO. "Notre bilan demeure très solide, avec près de 4,4 milliards de liquidités. Pour le prochain trimestre, nous ciblons une progression de notre chiffre d'affaires à 1,5 milliard de dollars environ et un bénéfice par action sensiblement égal à celui que nous venons d'enregistrer."

 

2 - SVM MAC (22 janvier 2002)

SYSTÈME

Les développeurs Unix séduits par Mac OS X

Le système d'exploitation d'Apple est l'un des thèmes les plus chauds sur les forums Unix. De Linux à FreeBSD, les *nixiens, adulateurs de Gnome, Eazel et autres Ox, commentent avec ferveur les derniers développements de l'Unix d'Apple. Après que les gourous du système des années 60 ont commencé à rejoindre la société, les autres développeurs se disent peu à peu conquis, même si certains restent indécis.

 

Preuve que les exemples de Guy Tribble et de Jordan Hubbard (voir édition du 15 janvier 2001) ne sont pas les seuls et que le petit monde des fanatiques d'Unix se presse autour de Mac OS X pour y trouver des synergies ? MacWorld Expo : les grandes et les petites figures d'Unix s'y sont rendues. A tel point qu'on se serait cru à LinuxExpo, aux dires mêmes du Linux Journal ! Dans les files d'attente, il n'était pas rare de croiser des gens portant des tee-shirts de Sun, de SGI ou des portables Apple frappés d'un "Linux Inside". Pour le commun des mortels, Mac OS X n'est qu'une nouvelle version d'un système dont les médias se font l'écho à l'occasion. Pour un développeur Unix, Mac OS X représente le véritable premier Unix grand public. Et la mayonnaise semble prendre : les *nixiens semblent considérer la solution d'Apple de plus en plus sérieusement. A l'instar de Brian Croll, qui lui aussi a travaillé pour Eazel et est passé avec armes et bagages dans les rangs des développeurs de Darwin, la base libre de Mac OS X. Et les antagonismes précédents qui déchiraient les communautés de fanatiques *nixiens semblent peu à peu se dissiper : Mac OS X n'est plus considéré comme un concurrent de Linux. "Plus tu en sais sur Linux, mieux tu peux comprendre ce qui se passe dans les fondations d'OS X", expliquait quelqu'un à qui voulait l'écouter dans un coin du salon. "C'est un Unix de bureau qui peut piloter de nombreux appareils électroniques."

 

Fermé, le Mac ?

 

Mais ce qui fait vraiment plaisir aux *nixiens, c'est qu'Apple ne cherche pas à avoir le contrôle absolu sur sa communauté de développeurs et qu'elle ne cherche pas à "maîtriser le monde". "Quand vous êtes développeur pour Windows, vous avez cet énorme champ gravitationnel dont vous devez vous contenter, plus le fait qu'ils veulent y enfermer tout le monde. Cela crée un tout autre état d'esprit", vous lancera l'un d'entre eux, qui a navigué d'un système à l'autre. Pour le Linux Journal, qui rapporte quelques-uns des commentaires des fanatiques qui se sont rendus à MacWorld, il y a une autre différence : Microsoft dit souvent qu'il est "juste d'innover"... mais sa réputation est toute autre. Tandis qu'Apple le fait vraiment. "Oui, mais sur une architecture propriétaire", s'insurgeaient souvent les *nixiens. Ils ne le font plus, ainsi que le fait remarquer un des participants d'un forum de Slashdot, commentant les produits d'Apple : "Jetez un œil à ce avec quoi ils travaillent pour voir si c'est ouvert. Mac OS X : il s'appuie sur Darwin qui est ouvert. QuickTime : le format est ouvert depuis un bout de temps, tandis que le serveur Darwin pour QuickTime est en Open source. Java : Apple est désormais leader sur Java. FireWire, ou IEEE 1394 : inventé par Apple, standard dans l'industrie. USB : inventé par un consortium et popularisé par Apple. Les puces PPC : une technologie partagée entre Motorola, IBM et Apple. SDRAM, IDE, SCSI, VGA, PCI, AGP : disponibles sur PC et Mac. Airport alias IEEE 802.11b : un autre standard international popularisé par Apple. PDF : c'est le standard d'affichage par défaut de Mac OS X et un autre standard du Web appartenant à Adobe". De fait, les spécialistes Unix peuvent se réjouir et se rapprocher de la plate-forme d'Apple : il lui reste très peu d'éléments dits propriétaires. Ce qu'Apple a le plus intérêt à défendre désormais, c'est le look de ses machines et l'expérience utilisateur. Tout le reste est libre d'accès ou suit des standards publiés. A y regarder de près, Apple apparaît maintenant de plus en plus comme un bon endroit pour un avocat de la communauté Open source, poursuivent certains *nixiens sur les forums. Et de se demander si cette firme-là ne serait pas capable d'apaiser les antagonismes souvent décriés de la communauté, pour les fédérer. Tous n'ont pas cet état d'esprit, bien entendu. Certains sont décidés à continuer à "bidouiller" sur PC. Mais beaucoup de développeurs commencent à parler de synergies. Un mouvement Unix semble bien en passe de se créer, auquel Apple s'est jointe si elle n'est pas en train de le précipiter.

 

Marc Geoffroy

3 - SVM MAC (25 janvier 2002)

DIATRIBE

Quand la Pomme combat les mythes anti-Mac

Après celui du MHz, les mythes concernant le Mac sont les plus forts freins à son acceptation. Dans un monde où les standards utilisés sur le Web n'obligent pas les utilisateurs à restés dépendant du système d'exploitation dominant, un passage en revue des a priori les plus courants concernant le Mac s'avère nécessaire. Apple en a réuni 6 à l'intention des utilisateurs de Windows...

 

Les mythes les plus courants concernent le rapport du Mac au PC fonctionnant sous Windows. Pour tordre le cou aux allégations infondées, Apple souligne que si 95 % (97 en moyenne dans le monde) des utilisateurs d'ordinateurs tournent sous Windows, certaines professions utilisent principalement le Mac. On les connaît : principalement les créatifs, mais citons également les médecins, ainsi que certaines professions indépendantes. Aux Etats-Unis, il faut compter également l'éducation et les avocats. En France, la campagne présidentielle qui a débuté a permis de voir certains candidats équipés d'ordinateurs, dont un équipé d'un PowerBook G4. Mais passé la première idée selon laquelle il n'y a que Windows qui fait tourner le monde, l'utilisateur moyen aura pensé que le Mac est incompatible PC. Nouvelle erreur ! Si les applications développées pour Windows ne fonctionnent sur Mac que par le biais d'un émulateur (comme Virtual PC), les documents échangés s'ouvrent indifféremment sur les deux plates-formes et parfois plus facilement sur Mac. Les .doc, .rtf, .ppt, .wav, .pdf, .mp3 et autres .mpg s'ouvrent sans coup férir.

 

Autre interrogation, la mise en réseau des machines. Si cette pratique s'avérait du domaine de l'entreprise, elle gagne peu à peu les domiciles. Ici aussi, Mac OS est à son aise. Si sa version classique (Mac OS 9.x) "voit" les PC et les représente par des icônes dans son explorateur réseau, cette fonction est également disponible sous Mac OS X, même si la représentation sous forme d'icône n'apparaîtra que dans la prochaine mouture du système, d'ici l'été. En fait Mac OS X s'avère un rêve pour des utilisateurs plus avertis, puisqu'il se connecte aussi par le biais de la ligne de commande que des protocoles NFS, SMB ou encore à WebDAV. La même connexion est possible par le biais du menu "se connecter à un serveur…" du menu "Aller" dans le Finder !

 

Tous les logiciels qu'il faut

 

L'absence de logiciels est aussi souvent mise en avant. Mais avec 15 000 applications disponibles sur Mac OS 9, et 2 500 en natif sur Mac OS X, il est presque impossible de ne pas trouver chaussure à son pied. Le choix est peut-être plus restreint, mais aussi bien Microsoft Office que Mathematica (voir édition du 30 novembre 2001) tournent sur Mac. Enfin, en ce qui concerne le domaine du graphisme et de ses applications ou des domaines connexes, Mac OS va rester définitivement devant les autres systèmes d'exploitation : les images, les films, la musique devraient profiter à plein des processeurs utilisés par Apple et de son interface conçue spécifiquement pour les supporter. Seul bémol : cette interface draine beaucoup de ressources et nécessite de la mémoire et de bons processeurs, au moins le G4.

 

Des machines aussi chères que les autres...

 

Autre point de focalisation : le matériel. Il serait plus cher que ce qui se trouve pour PC. En fait, il s'avère que les machines d'Apple coûtent sensiblement le même prix que celles des autres constructeurs de PC à configurations équivalentes. Apple est encore loin des boîtes montées chez l'assembleur du coin, mais la notion selon laquelle ses machines sont plus chères est devenue fausse. Le nouvel iMac est le dernier exemple en date.

 

Mais pour les puristes, les *nixiens (voir édition du 16 janvier 2002), utilisateurs d'une des versions améliorées d'Unix, système développé dans les années 60, le regard porté sur le Mac est encore plus dur : la machine d'Apple planterait souvent par exemple. Si cette assertion était en partie vraie sous Mac OS 9.x, ce n'est plus le cas sous Mac OS X, qui ne plantera pas plus que tout Unix BSD ! Et de pointer du doigt l'absence de ligne de commande (inexistante sous Mac OS 9.x) ! Mais sous Mac OS X celle-ci, enfouie dans le dossier "Utilities" des applications du système, supporte les barbarismes savants connus des *nixiens comme sh, zsh, csh ou tcsh et ssh ! Telnet est désactivé par défaut : principe de base, éviter que l'utilisateur néophyte ne se fasse "hacker". Dans le même ordre d'idée, souligné habilement par le site américain osopinion, il est possible de personnaliser le matériel. Pas sur les machines grand public, mais sur le PowerMac (voir édition du 23 juillet 2001), qui dispose en cela de 4 ports PCI, et qui supporte IDE ou la SDRAM. De même, la standardisation des ports des PowerMac autour de l'Ethernet Gigabit, de FireWire et de l'USB rendent les ajouts de ressources ultra-simples. Comme pour la souris à un bouton, qui sera, avantageusement, remplacée par une souris à 3 boutons, supportés nativement par les machines d'Apple. On se demande bien pourquoi d'ailleurs la Pomme continue à se tenir à son dogme mono-bouton...

 

Enfin, ultimes "délices", les applications Linux sont en cours de portage sur Mac OS X, par le biais du projet Fink et d'XDarwin ! Le portage d'applications ou même le développement de nouveaux logiciels s'avèrent être "du gâteau" sur cette plate-forme. Pour le développement, la raison tient à l'utilisation du langage Objectif-C ou de Java dans l'environnement Cocoa d'Apple (une amélioration de l'environnement NeXTSTEP considéré comme un modèle du genre).

 

Marc Geoffroy

4 - APPLE (février 2002)

Au fil du temps, de nombreux mythes ont circulé à propos du Mac. Finissons-en une fois pour toute avec les plus répandus.

MYTHES ET RÉALITÉ

Mythe 1 : tout le monde utilise Windows.

La réalité : si vous êtes comptable, il est vrai que vous êtes sans doute encerclé par de nombreux PC grisâtres. En revanche, si vous travaillez dans un domaine plus créatif , comme les arts graphiques, la publicité ou l'édition, le Mac vous est certainement déjà familier. Sachez en passant que les billets en Euro ont été conçus sur Mac et qu'Hollywood, tout comme de nombreuses sociétés de biotechnologie, ne peuvent plus s'en passer. Ou qu'aux Etats-Unis, la moitié des ordinateurs utilisés dans le monde de l' éducation portent le logo Apple. Rendez-vous compte, plus de 25 millions de personnes utilisent quotidiennement le Mac à la maison, au bureau et à l'école.

 

Mythe 2 : Mac et PC ne sont pas compatibles.

La réalité : vraie contre-vérité. Chaque jour des millions de fichiers et d' e-mails circulent entre Mac et PC. Documents Word , fichiers Excel et présentations PowerPoint passent d'une plate-forme à l'autre. Des courriers électroniques transitent dans les deux sens. Ces échanges ne datent pas d'hier et la plupart des utilisateurs les pratiquent quotidiennement sans y prêter attention. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les Mac sont conçus pour fonctionner en harmonie avec les PC, en réseau ou non. Si seulement le monde entier pouvait aussi bien s'entendre.

 

Contrairement à ce que prétend la légende, Mac et Windows s'accordent à merveille. Ils utilisent les mêmes logiciels. Ils communiquent entre eux. Le monde est petit ; mieux vaut s'entendre, non ?

 

 

Mythe 3 : le logiciel dont j'ai besoin n'existe pas pour Mac.

La réalité : plus de 15 000 applications sont disponibles pour Mac, dans toutes les catégories possibles et imaginables. Des logiciels de productivité comme Microsoft Office ou FileMaker. Des applications graphiques comme Photoshop ou Maya. Des outils de production vidéo comme Final Cut Pro ou After Effects. Des solutions pour la finance comme Sage ou Ciel. Et des jeux comme The Sims ou Harry Potter. Si toutefois vous rencontriez ce rarissime logiciel qui n'est pas disponible pour Mac, vous pourriez toujours le faire fonctionner en utilisant Virtual PC. Vous n'êtes toujours pas convaincu ? Visitez cette page et jugez par vous-même. Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas.

 

Mythe 4 : Microsoft Office ne fonctionne pas sur Mac.

La réalité : c'est plutôt le contraire. Non seulement une toute nouvelle version de Microsoft Office est disponible pour Mac, mais en plus - et selon ses créateurs - Office v.X pour Mac OS X est supérieur à son cousin pour Windows, avec des fonctionnalités qui n'existent que pour Mac. Les documents Microsoft Office sont 100 % compatibles avec les deux environnements. Ainsi, vous pouvez créer une feuille de calcul Excel, un document Word ou une présentation PowerPoint sur Mac et l'envoyer à un utilisateur PC qui l'ouvrira sans aucun problème. Et vice-versa.

 

Mythe 5 : Windows a rattrapé Mac.

La réalité : il est difficile de nier que Microsoft a fait le bon choix en copiant le système innovant Mac OS. Et en toute franchise, Windows XP est peut-être leur plus bel effort à ce jour. Cependant, Mac OS X les a renvoyé à leurs chères études. Particulièrement dans les domaines du graphisme, du tout numérique ( musique, vidéo , photo...), de la facilité d'utilisation et de l'élégance. En d'autres termes, tout ce qui fait d'un système d'exploitation en avance sur son temps, un must, si l'on en juge par l'enthousiasme suscité par Mac OS X dans la presse à travers le monde.

 

Mythe 6 : les Mac sont plus faciles à utiliser que les PC.

La réalité : ici, nous devons plaider coupables.

 

 5 - SVM MAC (29 avril 2002)

GAMME

Après l'iMac, voici l'eMac, 'e' comme éducation

La firme à la Pomme vient de dévoiler un nouveau modèle spécifiquement destiné à sa clientèle du marché de l'éducation. L'eMac doté d'un G4 et d'un écran cathodique à dalle plate de 17 pouces se voit proposé à 1 745 euros TTC. Pascal Cagny, VP Europe d'Apple justifie le lancement de cet appareil pour sa capacité à répondre une demande en "contenus médias riches".

 

Apple vient de présenter une nouvelle machine spécifique au marché de l'éducation : l'eMac reprend la philosophie du projet Artemis de 1998-1999, qui avait vu Apple proposer à son seul marché américain de l'éducation un "tout en un", sorte de répétition grandeur nature pour l'iMac initial. Celui-ci avait d'ailleurs été dévoilé quelques mois plus tard. Le design de l'eMac fait penser au dernier écran CRT 17 pouces qu'Apple proposait à son catalogue jusqu'à l'année dernière (voir édition du 22 mai 2001). Même profil : il s'agit d'un écran cathodique à dalle plate. L'eMac est mu par un PowerPC G4 cadencé à 700 MHz, 128 Mo de RAM (une quantité un peu "chiche", alors qu'il est livré avec Mac OS X), 40 Go de disque dur, une carte nVidia GeForce 2 MX et pléthore de ports d'extension. On retrouve en effet sur le côté droit de la machine des ports USB (3), Firewire (2), modem, Ethernet (10/100 Base-T), vidéo ainsi que deux prises entrée/sortie destinées au son. S'y ajoute un lecteur optique : au choix un lecteur de CD-ROM ou un combo (lecteur de DVD, graveur de CD). Ces caractéristiques trahissent l'objectif de la nouvelle machine : le Media Rich Learning, "l'apprentissage par contenu riche", un créneau très demandé actuellement. Petit hic : pour les éducateurs et professeurs qui souhaitent s'engager dans cette voie, très consommatrice en ressources, il faudra ajouter de la mémoire vive !

 

Pour Pascal Cagny, le Vice Président Europe, qui lançait au matin du 29 avril 2002 la nouvelle machine, "il s'agit très clairement d'un Mac pour l'éducation. Il doit tirer parti de la puissance du G4, de sa taille d'écran et des applications qu'il rend possible à utiliser (iTunes, iMovie, iPhoto) pour répondre aux besoins spécifiques du monde de l'éducation. En Europe, Apple n'apparaît pas de la même manière qu'aux Etats-Unis sur ce marché : la firme dispose d'une bonne présence en Suisse, en Belgique, en Angleterre ainsi qu'en France, avec des parts de marché tournant entre 7 et 10 %, sensiblement supérieures à la part de marché globale de la compagnie (située entre 3 et 5 %). Avec cette machine, la filiale Europe entend contribuer à modifier le nombre d'ordinateurs par élèves dans les salles équipées, en le faisant évoluer de 1 machine pour 25 élève à 1 pour 5, le niveau qu'on trouve aux Etats-Unis.". Sensible aux prix, le marché de l'éducation pourrait bien être sensible au coût d'acquisition du nouvel ordinateur : à 1 745 euros TTC en prix de base, il s'avère 600 euros plus cher que l'iMac G3 d'entrée de gamme (1 136 euros TTC pour l'éducation). Mais la différence se justifie par le rapport puissance/volume/prix. Pour une surface immobilisée faible, l'eMac dispose de nombreux avantages difficiles à trouver sur d'autres machines compétitrice et sur des modèles plus chers des gammes Apple. Il est doté d'un processeur, d'une carte graphique et d'un écran permettant de traiter l'ensemble des contenus médias disponibles aujourd'hui. Dans l'éducation, doublé du logiciel Apple Remote Desktop (voir édition du 18 mars 2002) sorti récemment, il peut être supervisé par un administrateur distant, tout comme les autres machines d'Apple. La machine sera disponible dès le 15 juin prochain.

 

L'éducation, un marché plus régulier

 

La firme semble vouloir donner à nouveau du fil à retordre à ses compétiteurs sur le marché de l'éducation : autrefois reine des salles de classe, la Pomme s'y est vue bousculée depuis que Dell a décidé de s'y frotter (voir édition du 18 juin 2001). En ces temps de disette des ventes informatiques, l'équipement des écoles, plus régulier parce que programmé, fait sortir le loup du bois ! Mais l'offre d'Apple depuis le lancement du nouvel iMac donnait un coup de vieux à sa ligne d'anciens iMac, tournant sur processeurs G3. Depuis le début de l'année, on y sentait un déséquilibre. L'eMac devrait permettre à la firme de ne plus perdre de terrain du côté des machines de bureau, où elle cédait sa place à ses concurrents. Et côté portables, Apple propose toujours son iBook, qui s'est taillé la part du lion sur cette niche du marché depuis son lancement, après qu'il a été retenu par plusieurs gros acheteurs. La firme dispose sans doute désormais des armes pour modifier le regard des éducateurs aussi en Europe.

 

Marc Geoffroy

 6 - SVM MAC (14 mai 2002)  

ACTUALITÉS DU 7 MAI 2002

CONDOLÉANCES

Jobs prononce l'oraison funèbre de Mac OS 9

Salle plongée dans le noir, nef de cathédrale sur grand écran en fond de scène, le tout sur une musique de Bach... Bien sombre accueil pour les développeurs venus à la WWDC ! Pire encore : au centre, un cercueil, noir lui aussi, sort de la scène sous une nappe de brume artificielle. L'instant est solennel : Mac OS 9 est mort !

Les développeurs n'en reviennent pas : la WWDC, la conférence mondiale organisée par Apple pour ses programmeurs, a commencé lundi 6 mai 2002 dans une salle plongée dans le noir, où seule la scène de présentation était éclairée de lumières bleutées. Dans le fond, un écran géant, sur lequel est projetée l'image d'une nef de cathédrale, avec sa rosace. La scène elle-même est plongée sous un léger voile de brume vaporeuse. Pour augmenter l'effet d'ambiance, la Toccata et Fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach, jouée à l'orgue, inonde la salle où doit se dérouler le premier rendez-vous de la conférence : la présentation d'accueil de Steve Jobs. Et Steve Jobs justement, où est-il ? Un cercueil noir sort tout à coup de la brume artificielle qui couvre la scène. Non, ce n'est pas possible, pas le gourou d'Apple ! Pendant 15 secondes, l'assistance ne sait pas trop sur quel pied danser. Certains immortalisent l'événement, un appareil photo numérique à la main, d'autres s'interrogent. Mais non, le voici, le PDG d'un des seuls constructeurs informatique qui fait fi de la crise et se prépare à réaliser un troisième trimestre bénéficiaire pour 2002. Sa mine est sombre pourtant, il avance contrit vers le cercueil dans une attitude de recueillement, l'ouvre et en sort une boîte géante de… Mac OS 9 (voir édition du 22 octobre 1999) qu'il installe debout dans le cercueil ! La salle éclate de rire… La mine toujours défaite, Jobs s'avance vers le bord de la scène, fait un signe pour obtenir le silence et commence une oraison funèbre en l'honneur de Mac OS 9.

"Mac OS 9 était notre ami. Il a travaillé pour nous, sans éprouver de fatigue, faisant tourner nos applications, ne refusant jamais un ordre, ou un appel, sauf occasionnellement quand il oubliait où il était et refusait de démarrer. Mac OS 9 est né en octobre 1999… à un prix public de 99 dollars, et il a été sans doute le meilleur système d'exploitation pour Internet de sa génération. Des centaines de revendeurs avaient organisé des fêtes nocturnes pour célébrer sa naissance. Il a été un mentor pour de nombreuses technologies plus jeunes comme Sherlock, le trousseau d'accès ou la mise à jour automatique. Il aida à faire d'eux ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. C'était un type humble également", ajoute Jobs en jetant un œil vers le cercueil, "bien qu'il ait été optimisé pour tirer parti des performances incroyables du G4. Il n'a jamais bradé son pouvoir pour un menu Démarrer". Explosion de rires de l'assistance après cette allusion à la concurrence. "Nous sommes ici aujourd'hui pour célébrer la mémoire de Mac OS 9. Il est maintenant dans ce grand paquet d'octets dans le ciel, nous regardant avec le même sourire qu'il avait chaque fois qu'il démarrait. Lui ont survécu sa prochaine génération, Mac OS X, et des milliers d'applications, pour la plupart légitimes". Nouveaux gloussements dans la salle. "Accompagnez-moi, s'il vous plaît, pour une minute de silence, pour nous souvenir de notre vieil ami Mac OS 9." Le PDG d'Apple retourne vers le cercueil, remet la boîte de présentation de Mac OS 9 dans le sarcophage. Puis faisant quelques pas en arrière, il prend une pose de recueillement, et alors que le cercueil redescend sous la scène comme s'il était mis en terre, lui adresse un dernier signe de la main. La WWDC débute sur les chapeaux de roues ! Mise en scène impeccable, le discours d'introduction peut réellement commencer. Pour les développeurs, le message est clair : Mac OS 9 est derrière eux, Mac OS X l'a remplacé. Cela vaut bien une bière !

 

Marc Geoffroy

 7 - SVM MAC (15 mai 2002)  

MATÉRIEL

Apple à la conquête du marché des serveurs

 

La Pomme a dévoilé mardi 14 mai, à l'occasion d'une conférence de presse tenue par Steve Jobs dans les locaux de la maison mère à Cupertino, un monstre de technologie : Xserve, un serveur 1U qui veut devenir la référence du marché. Un pari difficile mais qu'Apple peut réussir grâce à sa maîtrise des deux facteurs clés de succès de ce type de serveur : le rapport puissance/surface et la simplification du service.

 

Annoncés à huis clos par le PDG Steve Jobs devant des journalistes américains, les nouveaux serveurs Xserve d'Apple se présentent sous la forme d'un rack 1U (4,4 cm de hauteur, 48,3 cm de largeur et 71 cm de profondeur). Il s'agit d'un véritable retour de la firme à la Pomme sur ce marché qu'elle a quitté au milieu des années 90 en abandonnant la commercialisation de l'Apple Network Server, une armoire de calcul fonctionnant sous AIX. Le nouveau serveur est doté d'un ou deux processeurs G4 cadencés à 1 GHz, d'une mémoire cache de niveau 2 de 256 Ko et d'un cache L3 en mémoire vive dynamique (DDR-SDRam) de 4 Mo. Il dispose de 256 ou 512 Mo de mémoire vive (DDR-SDRam) en version de base (jusqu'à 2 Go de mémoire vive possible) et le bus de la carte mère est cadencé à 133 MHz. Pour le reste, le serveur d'Apple se voit doté de la plupart des composants trouvés sur ce marché : un port Gigabit Ethernet (deux par adjonction d'une carte PCI demi-longueur fournie dans la version de base), jusqu'à quatre volumes ATA/100 (le serveur est doté de 60 et 120 Go en standard), chacun sur un contrôleur indépendant et disposant d'un canal séparé sur un bus tournant à 100 MHz. Xserve, un Mac au format 1U, peut donc disposer de jusqu'à 480 Go d'espace disque, avec installation ou démontage à chaud. Pour jauger de la capacité offerte, il faut comparer la bête aux champions des serveurs : Dell, Sun, HP ou IBM. Tous leurs serveurs 1U n'offrent au maximum que 240 Go d'espace disque et fournissent des processeurs Pentium III cadencés à 1,4 GHz pour les plus rapides. Autant dire qu'avec l'Xserve d'Apple, la puissance de calcul au mètre cube va augmenter de façon drastique : jusqu'à 630 Gflops et 20 To par armoire 42 U ! L'équivalent d'une quarantaine de PowerMac G4 dans 7 mètres cubes, là où ces machines prennent 13 fois plus d'espace ! On comprend qu'Apple ait été refusé dans les fermes de serveurs ! Le tout est supervisé par un système de monitorage SMART (Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology, technologie d'auto-monitoring, d'analyse et de reporting). Les autres spécifications comprennent un lecteur de CD-Rom, trois ports Firewire dont un en façade, deux ports USB qui peuvent être verrouillés, deux slots PCI cadencés à 66 MHz, un contrôleur de système ASIC réalisé par Apple, un emplacement pour carte PCI et un port série DB-9. Enfin, l'intérieur du serveur peut être examiné à chaud grâce à un rail coulissant et un bras qui assure que les nappes reviennent se positionner correctement.

 

Côté logiciel, Xserve tourne sous Mac OS X Serveur dans une version avec nombre de clients illimité. On retrouve l'ensemble des services fournis par le dernier système d'exploitation basé sur l'Unix BSD d'Apple : des services de fichiers qui ne se limitent pas à Windows (Samba, SMB/CIFS) ou Mac (AppleShare sur IP), mais sont élargis aux protocoles FTP ou NFS (Unix, Linux). Ajoutons à cela l'ensemble des technologies présentes dans le système d'Apple : LPR/LPD ou SMB/CIFS (pour l'impression), le serveur Web Apache intégré, le serveur QuickTime, le logiciel de déploiement WebObject, SMTP, POP, IMAP, WebDAV, SSL, PHP, MySQL, JavaServer, Java Servlets, Perl, Mac CGI, SSH2, NetInfo, LDAP ou encore la technologie NetBoot qui autorise l'administration de clients partageant un système d'exploitation localisé sur le serveur (sous Mac OS 9). La surveillance des fonctions vitales du serveur se fait sous Server Monitor, un logiciel de contrôle à distance des sous-systèmes - la température du rack, du ou des processeurs, des disques durs, les liaisons Internet, l'alimentation et les systèmes UPS ou la sécurité du rack. En outre, Xserve est fourni avec l'administration par TCP/IP, un assistant de mise en place de la gestion à distance, SNMP, Intermapper, SSH2 et les outils de lignes de commande pour une gestion de ce type. Avec l'Xserve, Apple entend proposer le système 1U le plus puissant actuellement. Et ce n'est pas tout : un serveur 3U est prévu pour la fin de l'année : 14 disques durs et jusqu'à 1,68 To (téra-octets de données &endash; milliers de milliards d'octets) ! Il est prévu pour la fin de l'année dans le but d'assurer les fonctions RAID redondantes.

 

Espace de stockage et qualité de service

 

La Pomme semble avoir particulièrement scruté le marché avant de finaliser son offre : la bataille pour l'espace de stockage s'avère une donnée fondamentale des serveurs de ce type, ainsi que la qualité de service. Bataille pour l'espace car les entreprises dotées de fermes de serveurs ont besoin de réduire les coûts de surface immobilisée en concentrant la puissance fournie. Bataille pour la qualité de service parce qu'une ferme de serveurs nécessite une surveillance de tous les instants. Sur ces deux points clés, les concurrents de la Pomme sont assez souvent confrontés à un problème de taille : la chaleur dégagée qui limite l'intégration de composants dans un espace restreint et augmente le risque d'une diminution du taux de service ! Souvent équipés en Intel Celeron ou en Pentium III, les racks 1U posent un problème majeur : ils dégagent beaucoup de chaleur et consomment beaucoup d'énergie. Un frein à l'adjonction de composants dans un espace si clos. De sorte qu'il faut presque monter jusqu'aux offres 3U de la concurrence pour trouver des caractéristiques similaires ! Apple profite d'un atout du PowerPC : le G4 ne pose pas autant de problèmes thermiques que les processeurs concurrents. La maîtrise par Apple de son logiciel système Mac OS X apporte un second atout incontestable dont la firme a déjà prouvé la viabilité sur d'autres marchés : il n'y a pas plus Plug-and-Play qu'Apple. D'où la capacité d'intégrer dans un espace restreint des ports multiples et surtout deux fois plus de capacité de stockage. La puissance des processeurs RISC Motorola (1 GHz et le module de calcul vectoriel 128 bits AltiVec) n'aura sans doute pas autant d'importance suivant les marchés auxquels s'adresse la Pomme. Mais sur certains de ses domaines de prédilection comme la vidéo, les arts graphiques ou les activités de recherche, le 1U d'Apple pourrait bien faire une sacrée différence. Reste un point sur lequel Apple a tout à prouver : le support technique de ces nouvelles machines. La firme propose à la carte une assistance modulaire qui va de l'aide en ligne aux services de conseil sur site. Le prix du 1U de base est de 3 000 dollars aux Etats-Unis et de 3 599 euros HT en France, mais la firme s'attend à fournir des solutions à la demande. La Pomme est bien partie pour gâter les directeurs informatiques des entreprises !

 

Marc Geoffroy

8 - SVM MAC (17 juin 2002)  

OFFENSIVE

Apple : 'Abandonnez donc votre PC !'

La firme à la Pomme poursuit sa stratégie de conversion d'utilisateurs de PC par le biais des Apple Stores aux USA. Outre un ensemble de spots publicitaires, le logiciel Virtual PC de Connectix serait utilisé pour démontrer sa faculté à faire tourner les applications du monde PC. En France, sans l'aide d'un réseau de vente, l'effort se concentre toujours sur les réseaux de revendeurs.

Près de 30 % de ventes supplémentaires d'une année sur l'autre, sur le dernier trimestre, dans les villes dotées d'un des 30 Apple Store déjà ouverts. Cette information indique de manière très nette que la présence de magasins Apple commence à faire son effet : elle démystifie le Mac et la plate-forme d'Apple et induit les ventes. Or, près de 4 personnes sur 10 qui passent dans ces magasins sont des utilisateurs de PC. Du coup Apple entend réaliser des évènements leur étant spécifiquement destinés. Cette stratégie devrait être lancée dès cette semaine et appuyée par une campagne de publicité destinée à montrer aux indécis qu'ils ne seront pas isolés s'ils passent au Mac. Apple semble prête à accueillir les utilisateurs de PC avec leurs machines et à les aider à migrer sur le Mac. Dans chaque magasin de la Pomme, l'un des employés sera chargé de récupérer les données et de les réinstaller sur Mac. Les études réalisées par Apple dans ses propres magasins tendraient à montrer que si les utilisateurs de Mac achètent pour des raisons émotionnelles comme le style, et parce que les ordinateurs sont essentiels à leur travail ou à leur divertissement, les clients utilisateurs de PC sont focalisés sur le prix et la valeur et ont tendance à considérer les ordinateurs comme de l'électroménager.

La stratégie marketing et commerciale d'Apple ne s'est jamais vraiment focalisée sur le conversion au Mac : jusqu'au milieu des années 90, où il fallait équiper les ménages américains, Apple se contentait de sa différenciation et de la croissance annuelle des ventes. Vers le milieu des années 90, avec ses processeurs RISC, la firme a joué sur l'impact de la puissance à vitesse similaire avec le monde Intel, et depuis, la firme a essentiellement joué la carte de la différenciation. La campagne lancée aux Etats-Unis est destinée à passer d'une position défensive tenue depuis les années 90, à une position offensive destinée à démontrer que la plate-forme d'Apple est compatible avec le reste du monde. "Les produits d'Apple sont plus compatibles avec le reste du monde qu'ils n'ont jamais été", insiste l'analyste financier David Bailey, du courtier Gerard Klauer Mattison. "Nous pensons qu'il s'agirait d'un changement bienvenu s'ils ciblaient les utilisateurs Wintel".

La télé à la rescousse

Une campagne télévisée illustrée par des portraits d'utilisateurs d'ordinateurs ayant récemment changé de machine doit débuter dans les jours à venir. Il s'agit sans doute d'une des offensives les plus brutales d'Apple depuis des années : tous les constructeurs de PC cherchent à soutenir leurs ventes actuellement aux Etats-Unis et ont beaucoup de mal à obtenir des résultats. Une offensive marketing d'Apple arrive donc à point nommé : ses habituels concurrents se trouvent particulièrement sur la défensive après des années de croissance forte. La communication d'Apple doit paraître dans les grands journaux, à la télévision et les réseaux de chaînes câblées. Une page spécifique du site Apple devrait aider les utilisateurs à "changer" d'ordinateur.

En Europe, Apple ne s'avère pas encore aussi agressive. La firme se repose encore sur ses réseaux de revendeurs pour commercialiser son offre. Dans les magasins, on trouve surtout le petit dépliant "Tout est tellement plus facile avec un Mac", un livret de 16 pages mettant en avant la simplicité d'utilisation et la compatibilité du Mac (voir édition du 25 janvier 2002). Et si le nombre de magasins outre-atlantique devrait atteindre les 49, ainsi que l'a indiqué Steve Jobs à nos confrères de Cnet, aucun déploiement n'est encore prévu en Europe.

 

Marc Geoffroy

9 - SVM MAC (27 juin 2002)

COMPARATIF

Les Mac 36 % moins chers que les PC !

 

Le TCO ou Total Cost of Ownership a été le point de disputes renouvelées entre les partisans des Mac et ceux des PC. L'étude de Gartner, menée à l'Université de Melbourne, apporte un élément de réponse : l'utilisation d'un Mac peut s'avérer au final moins onéreuse que celle d'un PC, malgré un coût d'acquisition plus élevé.

Melbourne, Australie. La filiale d'Apple s'est fendue d'un communiqué de presse rapporté le 13 juin par MacWorld UK : selon l'antenne locale de l'analyste Gartner, les Mac sont 36 % moins chers que les PC à l'achat et à l'utilisation ! Un mythe s'écroule ! L'étude menée par le Gartner n'a rien d'un leurre : elle a été menée à l'Université de Melbourne sur un parc de 10 014 machines, 4 676 Mac et 5 338 PC sous Windows. Résultat : le support technique du parc de l'université australienne montre une différence de 22 % par an entre Mac et PC, une différence de 25 % sur les coûts directs en matériels et logiciels et un gouffre de 43 % sur les coûts indirects (le support direct des utilisateurs à leurs machines, les temps d'apprentissage et les temps non productifs). Du coup, le coût total d'acquisition (Total cost of ownership ou TCO) est 36 % moins élevé sur Mac que sur un environnement PC similaire ! Mais attention, il est nécessaire de tempérer cet écart : il s'agit d'un écart observé sur de larges parcs disséminés dans de plus petites unités. Sur des organisations moyennes ou larges, le différentiel est sans doute important et il peut être différent pour un individu. Il s'applique par exemple sur le laboratoire d'arts technologiques de l'université, qui dispose de 800 machines, 500 PC et 300 Mac. Dirigé par James Hale, ce laboratoire peut être considéré comme assez représentatif des résultats obtenus par le Gartner : "Nous avons effectivement trouvé que les Mac ont des coûts bien moins élevés comparativement à des machines sous Windows." Mais l'une des raisons principales est à pondérer : "Nous avons beaucoup d'utilisateurs inconscients qui ouvrent des e-mails contenant des attachements en .exe" [ces pièces jointes peuvent contenir des virus, Ndlr], a indiqué le directeur à nos confrères d'Australian IT. "De plus, quand une application plante sur un PC, dans 9 cas sur 10, il nous faut réinstaller tout le système."

Mais Hale ne partage pas l'avis de Gartner sur la question du support autonome des utilisateurs de Mac. Il ne croit pas que ceux-ci sachent mieux régler les problèmes rencontrés grâce à la facilité présupposée du Mac. En revanche, il a noté que les étudiants néophytes en informatique maîtrisaient plus rapidement leur outil quand ils utilisaient un Mac et qu'ils devenaient autonomes plus rapidement. Pour le reste, les résultats de l'étude ne soulèvent pas plus d'enthousiasme chez l'universitaire : l'Université de Melbourne n'a pas l'intention pour le moment d'enterrer le Mac. Et avec 3 015 dollars australiens (1 764 euros) de frais de fonctionnement par Mac contre 3 540 (2 071 euros) par PC, plus l'Université gardera de Mac, moins il lui en coûtera chaque année ! Même si le Gartner est furieux qu'Apple ait révélé ces résultats sans sa permission (cela a coûté la place de l'attachée de presse locale), les responsables d'environnements hétérogènes savent désormais que plus ils intégreront de Mac, plus ils feront d'économies. En fait, l'étude ne vient que conforter des résultats d'études précédentes, comme celle d'IDC réalisée en 1997 et financée aussi par Apple. IDC avait déjà montré que le coût des ordinateurs dans l'éducation était fortement influencé par l'utilisation de la technologie choisie. Un autre calcul du TCO avait également montré une différence notable dans le secteur des arts graphiques entre Mac et PC. Cinq années après, on pourrait sans doute se poser des questions sur la méthodologie du Gartner et sur l'état des parcs étudiés. Mais le résultat est là : sur un cas concret d'utilisation quotidienne de technologie dans un environnement universitaire, le Mac reste 36 % moins cher qu'un PC. De quoi ébranler sérieusement les certitudes des fanatiques des comparaisons de prix en vitrine !

 

Marc Geoffroy

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