"Chez Intel, où la plupart des employés sont de véritables experts en informatique, le ratio d'ordinateurs Windows par technicien de support au département de gestion des données est de 30:1. Quelle ne fut pas la surprise pour ce département d'apprendre qu'une division complète d'Intel avait 120 Macs et fonctionnait parfaitement bien avec un seul technicien de support."

Seattle Times, 18 juin 1995

Le prix à l'achat n'est pas la seule donnée à prendre en considération lorsque vient le temps de calculer le coût réel de l'acquisition d'un ordinateur personnel. En fait, une étude indépendante a démontré qu'au sein des organisations, le prix à l'achat des appareils Windows-Intel ne représentait qu'environ 15% de leur coût d'exploitation. Les autres facteurs qui entrent en ligne de compte dans le calcul sont : l'obsolescence, la fiabilité des composants, la formation des utilisateurs, les licences de logiciels, l'infrastructure de réseaux et le support technique. Selon la même étude, ce dernier coût représente entre 41% (Mac OS) et 56% (DOS) du coût total de l'appareil pour une utilisation sur une période de 5 ans, soit une différence moyenne de 25% de moins pour un ordinateur de type Macintosh. Enfin, l'étude démontre qu'il n'y a pas de coût additionnel à entretenir dans un même réseau la plate-forme PC et la plate-forme Mac.

La rentabilité générale d'un ordinateur est grandement influencée par le temps et l'argent consacrés à son entretien, que ce soit au niveau de la résolution de problèmes, la gestion des fichiers ou encore de l'ajout d'équipement et de logiciels. Cette étude examine les différences d'entretien entre le Macintosh fonctionnant avec le Mac OS et le PC fonctionnant avec Windows 95.

Plus spécifiquement, l'entretien consiste en l'accomplissement régulier des tâches suivantes:

• 1) Ajout et retrait de logiciels

• 2) Réorganisation de l'espace de travail

• 3) Gestion de l'espace disque

• 4) Ajout et mise à jour d'équipement périphérique

• 5) Copie de sauvegarde

• 6) Résolution de conflits au niveau du système d'exploitation

• 7) Recouvrement du fonctionnement suite à une défaillance du système

Globalement, le Macintosh est significativement plus facile à entretenir qu'un PC avec Windows 95 pour chacune de ces tâches. Non seulement moins de connaissances sont requises et moins de frustration est vécue pour les accomplir, mais elles prennent aussi moins de temps.

Il existe deux raisons majeures pour lesquelles le Macintosh est plus facile à entretenir qu'un PC avec Windows 95:

• 1) La structure du système d'exploitation du Macintosh est moins complexe;

• 2) Il y a moins d'interdépendances sur un Macintosh que sur un PC.

Avec le Mac OS, un utilisateur autonome doit être familier avec les applications, leurs documents correspondants, le dossier système, les préférences et les extensions. Avec Windows 95, un utilisateur autonome doit être familier avec leurs équivalents, dont le degré de complexité est de beaucoup supérieur. Voici les listes de fichiers avec lesquelles un utilisateur autonome doit être familier pour chaque système. (Les noms entre crochets peuvent ne pas être présents sur chaque ordinateur.)

Fichiers du système Macintosh

• Système

• Tableaux de bord

• Extensions

• [Mise à jour système]

• [Fichiers Préférences de chaque logiciel]

Fichiers du système Windows 95

• MSDOS.SYS

• SYSTEM.DAT et USER.DAT (Fichiers des registres)

• SYSTEM.INI

• WIN.INI

• COMMAND.COM

• [AUTOEXEC.BAT]

• [CONFIG.SYS]

• [AUTOEXEC.DOS]

• [CONFIG.DOS]

• [WINBOOT.INI]

• [Fichiers .INI de chaque logiciels]

Deux remarques sont dignes de mention :

Premièrement, dans le cas du Macintosh, il est plus facile de comprendre quelles fonctions sont assurées par chaque élément du système, ce qui rend l'identification de la source de problèmes éventuels plus facile. Sous Windows 95, plusieurs types de problèmes ne fournissent aucun indice quant à la source probable des problèmes rencontrés.

Deuxièmement, les modifications au système du Macintosh effectuées par l'utilisateur se font presque toujours au moyen de l'interface graphique. Les fichiers corrompus n'ont qu'à être remplacés par leur original. Sous Windows 95, les modifications impliquent presque toujours des changements dans le contenu textuel des fichiers. À cause de cela, le remplacement des fichiers corrompus par leur original peut enlever des changements utiles ou nécessaires au fonctionnement d'autres logiciels installés postérieurement à l'installation de cet élément du système.

Cet aspect de l'entretien met en évidence l'existence de plusieurs interdépendances présentes dans la structure de Windows 95 qui sont moins présentes sur le Macintosh. Lorsque des applications de Windows 95 sont installées, elles apportent fréquemment des changements à un ou plusieurs fichiers du système. Autrement dit, un de ces fichiers peut comporter plusieurs changements apportés par différentes applications lors de leurs installations respectives. Cela signifie que lorsque des problèmes surviennent, le contenu textuel de ces fichiers doit être examiné ligne par ligne.

Par exemple, voici l'explication fournie par PC Magazine pour apporter un changement à l'icône "My Computer":

"Pour changer l'icône qui représente "My Computer", ouvrez l'éditeur de registre, et faites défiler le texte jusqu'à la ligne HKEY_CLASSES_ROOT\CLSID\{20D04FE0-3AEA-1069-A2D8-08002-B30309D}\DefaultIcon. Après avoir double cliqué sur la valeur par défaut, tapez une nouvelle ligne de données qui indique l'emplacement le fichier icône que vous souhaitez utiliser."

Pour changer l'icône représentant un disque dur sur Macintosh, il suffit de choisir la fonction "Lire les informations" dans le menu fichier du Finder, cliquer sur l'icône et coller l'image de la nouvelle icône.

Passons maintenant à l'examen détaillé des conséquences de ces deux facteurs, complexité et interdépendances, dans l'accomplissement des 7 tâches qui définissent l'entretien d'un ordinateur personnel.

1) Ajout et retrait de logiciels

Bien que l'installation d'applications se fait à peu de choses près aussi facilement avec Mac OS qu'avec Windows 95, il existe des différences substantielles entre les deux plates-formes lors que vient le temps de procéder à la désinstallation de ces mêmes applications.

Sur Macintosh, pratiquement toutes les applications peuvent être enlevées en les déplaçant dans la corbeille. L'utilisateur averti va également jeter les fichiers préférences, tableaux de bord et extensions associés au logiciel à désinstaller.

Sur un PC avec Windows 95, comme avec les versions antérieurs de Windows, les applications peuvent avoir laissé des traces de leur installation à travers l'ensemble du système, notamment dans les fichiers AUTOEXEC.BAT, CONFIG.SYS, SYSTEM.DAT, USER.DAT, SYSTEM.INI, WIN.INI, ainsi que quelques autres. De plus, des fichiers additionnels peuvent avoir été créés ou modifiés dans le répertoire Windows. Généralement, après une utilisation significative de l'ordinateur, ce répertoire peut contenir des centaines de modifications sans que l'utilisateur puisse départir celles encore nécessaires de celles inutilisées. En outre, l'inclusion d'un logiciel de désinstallation du logiciel à désinstaller ne constitue pas une garantie que la désinstallation s'effectuera efficacement.

2) Réorganisation de l'espace de travail

Il ne faut pas beaucoup de temps à un utilisateur avant de ressentir le besoin d'organiser son espace de travail de façon à ce que les documents et les applications qu'il utilise le plus souvent soit plus facilement et plus rapidement accessibles. Il en va de même pour les noms de ces fichiers, qui doivent préférablement refléter l'usage particulier que ce dernier en fait.

Sur Macintosh, cette réorganisation s'effectue en modifiant la hiérarchie des dossiers et en déplaçant leur contenu ou encore en créant des alias qui indiquent au système l'emplacement réel de ces éléments.

Sur un PC avec Windows 95, le déplacement des logiciels ou la modification des noms de répertoires peut rompre les liens entre les logiciels et les documents contenus dans ces répertoires. De plus, les raccourcis de Windows 95 ne peuvent plus pointer vers l'emplacement d'un fichier réel si ce dernier est déplacé ou renommé postérieurement à la création du raccourcis. En dernier lieu, étant donné que les applications sont installées dans le menu Start sans représentation hiérarchique sur l'espace de travail, il peut s'avérer long et laborieux de trouver l'emplacement réel de l'application.

3) Gestion de l'espace disque

Plusieurs utilisateurs vont éventuellement manquer d'espace disque puisque la capacité des disques durs est par définition limitée. La solution habituelle consiste soit à éliminer les fichiers qui ne sont plus nécessaires ou à acheter un deuxième disque dur. Dans un cas comme dans l'autre, l'utilisateur de Windows 95 éprouvera plus de difficultés que l'utilisateur de Mac OS.

En effet, il sera plus difficile pour un utilisateur de Windows 95 d'identifier les fichiers qui ne sont plus nécessaires étant donné que les applications conçues pour cette plate-forme installent et modifient considérablement plus de fichiers que celles conçues pour la plate-forme Macintosh. En outre, les noms de ces fichiers sont généralement moins révélateurs de leurs natures et fonctions, et plusieurs d'entre eux sont placés pêle-mêle dans le répertoire Windows, avec des centaines d'autres.

Lorsque l'utilisateur de Windows 95 décide de prendre avantage de l'ajout d'un disque dur en transférant des logiciels sur ce dernier, il devra rétablir manuellement tous les liens détruits entre les applications et les documents transférés. Cela est dû au fait précédemment mentionné que les logiciels Windows perdent leurs liens avec les documents et les raccourcis qui leur correspondent lorsqu'ils sont déplacés.

4) Ajout et mise à jour d'équipement périphérique

Les utilisateurs de Macintosh ont toujours bénéficié d'une plus grande capacité et d'une plus grande facilité à ajouter des équipements périphériques. Apple a intégré le standard SCSI en 1986 pour permettre de brancher jusqu'à sept périphériques, que ce soit des disques durs, digitaliseurs, lecteur CD-ROM, etc. Par ailleurs la carte Apple NuBus a toujours permis une auto configuration de l'équipement qui y est branché. Jusqu'à maintenant, il n'était pas possible pour des utilisateurs de PC de bénéficier d'une aussi grande facilité: plusieurs heures passées à configurer les interrupteurs dip, les paramètres IRQ et DMA et les pilotes transformaient ces ajouts en de véritables cauchemars.

Le nouveau standard Plug & Play de Windows 95 vise à résoudre ces problèmes. Cependant, plusieurs ordinateurs et équipements complémentaires actuels sont incompatibles avec ce standard. De plus, l'établissement de ce standard n'échappe pas au scepticisme et aux réticences traditionnellement manifestés lors de l'introduction d'une nouvelle norme dans une industrie. Plusieurs ordinateurs et équipements récents ne sont pas conformes à cette norme et plusieurs années devront s'écouler avant que la transition ne s'effectue complètement.

5) Copie de sauvegarde

Sur Macintosh, il est suffisant de n'inclure que les documents personnels dans une copie de sûreté. Sur un PC avec Windows 95, il est plus approprié d'inclure tous les fichiers d'un système pour la raison suivante: l'utilisateur ne peut pas réinstaller que l'élément défaillant; il n'a donc que le choix entre remplacer le contenu du disque par une copie fonctionnelle préexistante ou réinstaller l'ensemble du système et des logiciels. Cette contrainte est imputable au fait que les applications conservent des informations nécessaires à leur fonctionnement à l'intérieur de certains fichiers du système d'exploitation. En conséquence une réinstallation partielle peut faire en sorte que les applications installées ne fonctionnent plus, ce qui nécessitera une réinstallation de ces dernières.

6) Résolution de conflits au niveau du système d'exploitation

Sur un Mac, la quasi totalité des problèmes peuvent se résoudre en désactivant des extensions, en effaçant des fichiers de préférences, en réinstallant une application ou certains fichiers du système. La réinstallation d'un élément n'aura pas d'incidence sur les autres, hormis parfois dans le cas des extensions; d'excellents outils existent cependant pour isoler et désamorcer un confit d'extensions. Mais alors que le temps requis pour la résolution de problèmes sur le Mac se compte en nombre de minutes ou d'heures, celle sur le PC se compte la plupart du temps en nombre de jours.

Sur un PC, la complexité de la résolution de problèmes nécessite des connaissances très étendues sur une multitude de détails techniques. Mais la plupart du temps, même la personne possédant une expérience substantielle avec DOS et Windows éprouvera beaucoup de mal à corriger des problèmes avec Windows 95 qui apparaissent relativement simples. La plupart du temps, les tentatives de modifier le contenu de certaines ressources du système produira des conséquences imprévisibles et contraindra l'utilisateur à remplacer le contenu du système par sa copie de sauvegarde ou à recommencer l'installation.

7) Recouvrement du fonctionnement suite à une défaillance du système

Sur un PC, le fait de posséder une copie de sûreté ne signifie pas pour autant qu'il est facile de la créer ou de l'utiliser. À ce jour, le logiciel Norton Utilities dans sa version pour Windows 95 ne comprend aucun module de copie de sûreté, alors qu'il en possède dans ses versions pour DOS, Windows et Macintosh. En outre, la fiabilité des autres logiciels de copie de sûreté actuellement disponible laisse encore à désirer.

D'ailleurs, même le logiciel Microsoft's Backup Applet est peu recommandable. (Il est possible de voir dans le fait que l'installation standard de Windows 95 ne comprend pas ce logiciel une reconnaissance tacite de Microsoft des troubles qu'il comporte.) Premièrement, le logiciel ne peut fonctionner qu'à partir de Windows 95, il ne peut fonctionner à partir d'une disquette. Deuxièmement le recouvrement d'une copie de sûreté peut ne pas fonctionner et rendre un redémarrage de l'ordinateur impossible, et ce sans aucun avertissement préalable à cet effet. Troisièmement, il n'est pas possible de sauvegarder ou recouvrir un système réparti sur plusieurs disques, à moins que ce ne soient des bandes.

La disquette de démarrage créée lors de l'installation de Windows 95 ne permet pas de reconnaître le lecteur CD-ROM, ce qui rend impossible la réinstallation à partir du CD-ROM. De plus, la commande XCOPY de DOS ne permet pas de sauvegarder les fichiers systèmes et les fichiers cachés et ne peut pas retenir plus de 8 lettres des noms de fichiers. Microsoft a toutefois prévue la création et le maintien d'une copie de sûreté des fichiers SYSTEM.DAT et USER.DAT à chaque démarrage, de façon à permettre au moins le redémarrage en cas de défaillance de ces fichiers. Il est aussi possible d'utiliser le logiciel d'installation de Windows 95 pour ne remplacer que les fichiers corrompus. Au bout du compte, certains outils peuvent aider, mais aucun d'entre eux ne répond complètement au besoin.

Sur un Mac, il est possible de démarrer l'ordinateur directement à partir du CD-ROM. Deuxièmement, il est possible de conserver un second disque pour les démarrages et le désigner comme disque de démarrage primaire à partir d'un tableau de bord. Troisièmement, une disquette de démarrage permet de contenir suffisamment de ressources pour tenir compte des long noms de fichiers et effectuer un recouvrement complet du système.

Il est utile de rappeler que, sur un Mac, lorsqu'un problème au niveau du logiciel empêche un disque dur de redémarrer, la réinstallation du système ou des parties défaillantes suffira à régler le problème. Sur un PC, cette procédure nécessitera certainement la réinstallation de tous les autres logiciels. De plus, si l'utilisateur PC utilise sur le même disque dur deux systèmes d'exploitation, il faudra réinstaller DOS, Windows 3.1, Windows 95 et les applications.

Les éléments mentionnés ci haut mettent en évidence les raisons pour lesquelles les utilisateurs de Windows 95 doivent s'attendre à un entretien plus complexe, plus coûteux, plus long et plus laborieux que celui requis par la plate-forme Macintosh. La structure du système d'exploitation du Macintosh demeure plus simple et comporte moins d'interdépendances avec les logiciels. Ces différences se traduisent inévitablement par des gains au niveau des coûts d'utilisation ainsi que de la productivité et de la satisfaction des utilisateurs.

Norris et Wong Associés est une firme de consultants en technologie spécialisée dans l'amélioration de la productivité au niveau des ordinateurs personnels. Elle développe des applications sur mesure à la fois pour le Mac et le PC pour une clientèle exclusive. Elle est située à San Francisco.

Depuis les vingt dernières années, pratiquement tous les ordinateurs personnels utilisaient des microprocesseurs basés sur une architecture complexe (CISC). Une alternative plus récente, l'architecture réduite (RISC) était utilisée par des systèmes haut de gamme jusqu'au développement par Motorola, IBM et Apple du microprocesseur PowerPC, en 1994.

Tous les Power Macintosh utilisent un microprocesseur de la famille PowerPC. Cette dernière est déjà plus rapide que la famille de microprocesseurs Pentium. Comme le PowerPC a un potentiel de développement supérieur et qu'il coûte moins cher à produire, cet avantage devrait non seulement se maintenir, mais s'accroître avec le temps.

Le numéro du mois d'août 1996 du réputé magazine informatique Byte a comparé:

• le microprocesseur d'Intel Pentium cadencé à 200 MHz avec le microprocesseur de Motorola PowerPC 603e cadencé à 200 MHz;

• le microprocesseur d'Intel Pentium Pro cadencé à 200 MHz avec le microprocesseur de Motorola PowerPC 604e cadencé à 200 MHz.

Dans tous les cas, la famille de microprocesseurs PowerPC a dépassé la famille de microprocesseurs Pentium de génération comparable.

Cette étude de performance a été effectuée en utilisant les barèmes "BYTE's 32-bit multiplatform CPU/FPUBYTE mark tests". La suite de tests comprend 10 évaluations de base. Les détails concernant ces évaluations sont disponibles sur le site de la revue.

La course se poursuit

Le numéro de novembre 1996 de la revue Byte rapporte que les nouveaux Mac basés sur le microprocesseur 604e cadencé à 225 MHz ont donné les résultats les plus élevés que ces barèmes ont jamais mesurés sur un ordinateur personnel.

Pour de plus amples renseignements sur les microprocesseurs PowerPC, nous vous encourageons à visiter les sites suivants:

• Apple Why Mac Page

• IBM PowerPC Microprocessor Web Site

• Motorola PowerPC Home Page

"L'intégration qu'Apple a fait des deux systèmes, Mac et PC, est tellement bien réussie qu'on peut les considérer comme les deux faces d'une même pièce de monnaie. Passer de DOS/Windows à Mac se fait d'une simple touche de clavier, et il est possible de copier et de coller entre les deux plates-formes. [...] Si vous hésitez entre les deux plates-formes, ou si vous avez besoin des deux, vous trouverez que le Power Macintosh 7200/120 PC Compatible est un hybride attrayant."

PC Magazine, 11 avril 1995

• Les cartes de compatibilité

• Les émulateurs

• L'échange de documents

• Les réseaux

Les Power Macintosh équipés de connecteurs PCI peuvent ajouter une carte de compatibilité PC d'Apple afin de faire fonctionner les logiciels DOS, Windows 3.1 et Windows 95. Il existe deux choix:

• Carte Pentium 100 Mhz: Solution pour ceux qui ont besoin de performance.

• Carte 586 100 Mhz: Une solutions pour ce qui veulent un solution abordable.

Pour ceux qui ne possèdent pas encore un Power Macintosh et qui envisage l'achat d'un Macintosh et d'un PC, le choix est simple: le Power Macintosh 7200/120 PC Compatible, qui inclut les deux microprocesseurs dans la même machine. Les deux fonctionnent simultanément de façon totalement indépendante et il est possible de passer de l'un à l'autre sans redémarrer l'ordinateur. Les deux peuvent tirer profit des équipements périphériques qui y sont branchés.

Pour ceux qui préféreraient une solution en logiciel, l'application SoftWindows d'Insignia Solutions permet de faire fonctionner les logiciels DOS, Windows 3.1 et Windows 95 sur le Macintosh. L'installation est aussi facile qu'avec n'importe quel autre programme. SoftWindows permet à l'utilisateur d'ouvrir plusieurs programmes simultanément et toutes les applications partagent les mêmes ressources comme le disque dur et le lecteur CD-ROM.

Plusieurs utilisateurs n'ont pas besoin de faire fonctionner des logiciels de la plate-forme PC, mais ils ont besoin de pouvoir importer et exporter des données d'une plate-forme à l'autre.

Pour ce faire, tous les ordinateurs Macintosh sont équipés d'un lecteur de disquette Apple SuperDrive, qui peut initialiser, lire et écrire aussi bien en format Macintosh qu'en format PC. De plus, tous les ordinateurs Macintosh comprennent deux logiciels qui permettent l'échange des données de PC à Mac ou de Mac à PC. Il s'agit de EasyOpen et PC Exchange. Cela permet à l'utilisateur de double-cliquer directement sur un fichier en format PC pour qu'une application Mac ouvre ce document. Par exemple, un document fait en Lotus 1-2-3 pour PC pourra être ouvert avec Excel pour Mac.

En outre, des convertisseurs, comme ceux du logiciel MacLinkPlus de Dataviz, permettent de convertir un document d'un format à un autre sans même passer par l'application qui le crée.

La compatibilité, c'est aussi la capacité du Macintosh d'être relié à des réseaux. Que ce soit par Ethernet, TCP/IP ou AppleTalk, le Macintosh est en mesure d'être relié simultanément à une multitude de réseaux. De plus, il est possible grâce à AppleShare de partager des documents et des imprimantes sur des réseaux Mac et tous les logiciels requis pour relier un Mac à un réseau multi plates-formes basés sur Novell Netware ou Windows NT, par exemple, existent.

Plusieurs organisations utilisent les réseaux pour échanger des messages à l'aide de différents logiciels. La plupart des logiciels, comme Microsoft Mail et QuickMail, ont des versions Macintosh de leurs logiciels client et serveur. Il est également très facile de relier un Mac à l'Internet. Et puisque ce réseau utilise des protocoles universels, la compatibilité du Mac n'a jamais été aussi tangible. Par exemple, les fureteurs Navigator et Internet Explorer, ainsi que le Macintosh, supportent des standards sur Internet comme Java, Real Audio, Shockwave et QuickTime.

"En fait, il ne serait pas exagéré de dépeindre l'histoire de l'industrie informatique de la dernière décennie comme un effort massif pour rattraper Apple."

-- Byte, Décembre 1994

Lorsqu'on regarde les ordinateurs personnels d'aujourd'hui, on constate que plusieurs des soi-disant innovations mises sur le marché sont en fait fortement inspirées de caractéristiques standard depuis plusieurs années déjà sur la plate-forme Macintosh.

Apple cesse-t-elle d'innover pour autant ? Il est permis d'en douter: pour l'année 1995 seulement, Apple Computers' est vu attribuer pas moins de 53 brevets de logiciels. C'est plus que n'importe quel autre fabricant. Et si le passé est garant de l'avenir, il y a fort à parier qu'Apple continuera à mettre en avant des innovations que d'autres s'ingénieront à imiter et à introduire sur leur plate-forme plusieurs mois, sinon plusieurs années après.

Bien des utilisateurs et des administrateurs de réseaux croient que la seule chose qui compte est la rapidité brute de l'ordinateur. Pour eux, plus les chiffres sont gros (MHz, disque dur, RAM, etc) mieux c'est. Leur évaluation quantitative ne prend aucunement en considération le fait que c'est l'utilisateur qui fait le plus souvent la différence. Ils doivent alors se demander si les appareils utilisés sont ceux qui sont les plus aptes à rendre productifs et autonomes les gens que le réseau dessert, bref à accomplir le travail rapidement et efficacement.

La rigoureuse étude qui suit vous permettra sans doute de comprendre pourquoi un ordinateur performant, c'est d'abord et avant tout un ordinateur qui rend son utilisateur performant.

• 1) Sommaire

• 2) Objectif et méthodologie

• 3) Résultats

• 4) "Focus group"

• 5) Conclusions

1) Sommaire

Cette étude porte sur la productivité des utilisateurs de Macintosh et de Windows. L'étude a été effectuée en janvier 1994 par Arthur D. Little inc., une firme américaine de consultants. La productivité de chaque plate-forme a été mesurée par deux facteurs: le temps d'exécution, i.e. combien de temps était utilisé pour achever les tâches, et la qualité du résultat, i.e. est-ce que les tâches ont été correctement effectuées. Les utilisateurs des deux plates-formes avaient des connaissances comparables relativement à l'utilisation d'un ordinateur personnel. L'étude a permis de faire les constats suivants:

Les utilisateurs d'ordinateurs Macintosh ont achevé l'ensemble des tâches dans un temps moyen de 63 minutes(1h03). Les mêmes tâches ont demandé un temps moyen de 113 minutes (1h53) aux utilisateurs de Windows.

Non seulement les utilisateurs de Macintosh exécutaient les tâches plus rapidement, mais les exécutaient-ils aussi avec plus d'exactitude. L'utilisateur moyen d'un Macintosh a achevé avec succès 85% des tâches, alors que l'utilisateur moyen de Windows a obtenu un taux de succès de 58%.

L'étude démontre que le Macintosh est de façon inhérente un environnement plus productif que Windows. Pour l'ensemble des tâches mesurées, de même que pour chacun des groupes particuliers de tâches, les utilisateurs de Macintosh ont obtenu de meilleurs résultats, à la fois au niveau du temps d'exécution et du taux de succès.

La plupart des tâches ont été choisies en ayant comme critère de sélection le fait qu'elles devaient refléter celles typiquement effectuées dans le cadre d'une journée d'activité. Cependant, il était également important de mesurer des tâches moins fréquentes mais tout aussi importantes pour l'utilisation d'un ordinateur personnel.

Les environnements des deux groupes ont été conçus pour être équivalents dans la plus grande mesure possible. Les ordinateurs utilisés fonctionnaient respectivement avec MS-DOS 5.0 et Microsoft Windows 3.1 pour les PC et le Système d'exploitation 7.1 d'Apple pour les Macintosh. Chaque ordinateur était branché à un LAN (local area network) avec les logiciels de réseaux les plus répandus et équipés avec les mêmes logiciels de traitement de textes et de tableur grapheur. Les serveurs étaient équivalents et les imprimantes étaient identiques.

Les deux groupes ont été évalués dans des salles séparées et ignoraient que le but du test était de comparer la productivité des deux plates-formes. Les participants de part et d'autre ont eu les mêmes tâches et les mêmes délais maximum pour leur exécution.

Le premier pourcentage indique combien de temps de moins a été requis par les utilisateurs de Macintosh pour effectuer la tâche. Les participants à l'étude ont été chronométrés dans l'exécution de chacune des catégories de tâches. Les résultats généraux révèlent que les utilisateurs de Windows ont pris significativement plus de temps que les utilisateurs de Macintosh pour exécuter les tâches. Les utilisateurs de Macintosh ont surpassé ceux de Windows dans chacune des 11 catégories de tâches. Un écart supérieur à 50% entre les deux groupes existent dans 5 des 11 catégories.

Le second pourcentage indique le nombre de tâches de plus par catégorie qui ont été achevées correctement par les utilisateurs de Macintosh. Il est à noter que dans les conditions réelles d'utilisation, une tâche achevée incorrectement doit être refaite, ce qui affecte encore davantage la productivité. Les résultats généraux révèlent que les utilisateurs de Windows ont échoué significativement plus de tâches au total que les utilisateurs de Macintosh au cours de leur exécution. De plus, les utilisateurs de Macintosh ont surpassé ceux de Windows dans chacune des 24 tâches.

Les utilisateurs devaient effectuer des opérations de base comme créer un nouveau dossier /répertoire, trouver l'emplacement d'un fichier, copier, dupliquer, renommer et effacer des fichiers.

Les utilisateurs devaient déplacer un logiciel d'un disque dur à un autre, de façon à libérer de l'espace sur le premier, vérifier l'espace disponible sur leur disque dur et vérifier la quantité de RAM installé dans leur ordinateur.

Les utilisateurs devaient sélectionner deux imprimantes différentes sur le réseau et imprimer un document sur chacun de ces imprimantes.

Les utilisateurs devaient trouver l'emplacement d'un document, enlever un graphique et un tableau et les remplacer par un graphique et un tableau différents. Le graphique était situé sur le serveur et le tableau était situé sur le disque dur de l'ordinateur.

Les utilisateurs devaient importer des fichiers du serveur et exporter d'autres fichiers sur le serveur.

Les utilisateurs devaient installer un logiciel de traitement de textes très répandu.

Les utilisateurs devaient brancher un lecteur de CD-ROM à leur ordinateur et installer le logiciel correspondant. (La carte de branchement pour les ordinateurs Windows était pré-installée, de sorte que les utilisateurs n'avaient pas à ouvrir le boîtier de l'ordinateur, ce qui est habituellement requis pour ce type d'installation.)

Les utilisateurs devaient déterminer si une application donnée était installée et, si elle l'était, ils devaient inscrire le numéro de la version. Ils devaient par ailleurs déterminer si certaines polices de caractères étaient installées. Si elles ne l'étaient pas, ils devaient le faire.

Les utilisateurs devaient importer des fichiers situés sur l'ordinateur d'un collègue et situés sur le serveur.

Les utilisateurs devaient récupérer un fichiers qu'ils avaient préalablement effacé lors du test.

Les utilisateurs devaient installer le logiciel d'exploitation de leur ordinateur sur ce dernier.

En plus des résultats quantitatifs, les participants devaient donner des informations de nature qualitative à propos de leurs expériences avec la plate-forme Windows ou Macintosh. Les résultats révèlent un contraste marqué entre l'attitude des utilisateurs de Windows et de Macintosh par rapport au test. Les utilisateurs de Windows ont manifesté un degré plus élevé de frustration et ont exprimé leurs difficultés avec la contrainte de temps associé aux tâches. Les utilisateurs de Macintosh ont généralement achevé les tâches à l'intérieur du temps alloué pour celles-ci et sans frustration.

Voici des extraits de ce que les participants ont dit à propos de leur préférences en matière d'environnement informatique.

"J'utilise Windows depuis 4 ans, et j'ai encore beaucoup de difficultés. Je ne suis pas stupide, pourtant je ne me sens pas à l'aise, même après 4 ans."

"Je suis maintenant un utilisateur de Windows parce que mon milieu de travail n'utilise que ça. Je n'ai donc pas le choix. C'est beaucoup mieux que DOS, je n'accepterais même pas l'emploi [si je devais utiliser DOS]; ils devrait doubler mon salaire. Mais comparativement à un Mac? Je préférerais toujours un Mac, toujours... Pour moi, le Mac un est peu plus lent, mais Windows est trop encombrant."

"Je peux dire que je suis plus confortable avec un Mac et que je me sens plus efficace en raison de toutes les choses que je peux faire sur un Mac comparativement à un PC."

"Il y a quelque chose dans l'esthétique du Mac, parce que j'utilise beaucoup les deux, et je me souviens ce que c'était d'apprendre les fonctions des logiciels avec DOS et Windows et je me souviens de ce que c'était d'utiliser un Mac pour la première fois. Il y a quelque chose d'indescriptible dans la façon dont un Mac te guide dans ton utilisation."

"J'ai dit que le Mac était mieux parce qu'il est plus visuel. Pour certaines raisons, Windows manque d'élégance. Ça ne semble pas aussi facile à comprendre et maîtriser."

"Je n'ai jamais eu à utiliser DOS. Lorsque j'ai commencé à travailler, je fonctionnais avec Windows. Malgré tout, j'aime mieux le Mac."

"Les PC sont plus rapides, mais lorsque vient le temps de travailler pendant la journée, le Mac est plus productif."

"Les Macs sont tellement faciles à utiliser et c'est tellement simple de faire quelque chose que tu penses ne pas savoir comment faire. Ça augmente ta productivité, parce que tu n'a pas à courir à gauche et à droite pour obtenir des réponses à tes questions. C'est simple: tu peux mieux faire ton travail."

* L'étude démontre que l'environnement Macintosh permet à son utilisateur une plus grande productivité que l'environnement Windows. Cette affirmation est valable autant pour les tâches susceptibles d'être effectuées quotidiennement que pour celles susceptibles d'être effectuées moins fréquemment.

* Pour l'ensemble des tâches mesurées, les utilisateurs de Macintosh ont obtenu de meilleurs résultats que les utilisateurs de Windows, et ce de façon constante, que ce soit pour ce qui a trait au temps d'exécution ou à l'efficacité, à la fois pour l'ensemble du test et pour chaque partie.

* Bien que certains participants croyaient que Windows comportait un avantage dans certains domaines, comme la rapidité du microprocesseur, aucun résultat mesurant la productivité des utilisateurs n'a pu permettre de croire que cette impression ait eu une influence sur la productivité.

On a beau avoir sur son bureau l'ordinateur personnel le plus performant au monde, si l'utilisateur ne se sent pas à l'aise avec ce dernier, fortes sont les chances pour que son rendement en soit affecté. D'où l'importance d'utiliser l'ordinateur personnel le plus susceptible de procurer satisfaction à son utilisateur. L'enquête qui suit démontre qu'il existe une différence substantielle dans la perception qu'a l'utilisateur selon qu'il utilise la plate-forme Mac ou PC. La conclusion de l'enquête est que le Mac procure une plus grande satisfaction à l'utilisateur. D'autres sondages abondent dans le même sens.

• Sommaire

• Résultats

• Verbatim

• Méthodologie

• Firme

La firme indépendante Evans Research Associates a présenté en avril 1996 une étude portant sur la satisfaction que retirait des utilisateurs en fonction de leur plate-forme d'utilisation. Tous utilisaient à la fois le MacOS et Windows95.

Ce rapport présente les conclusions principales d'une étude sur la satisfaction associée aux ordinateurs personnels effectuée en mars et avril 1996. Cette étude a été effectuée auprès de 150 personnes qui utilisent régulièrement à la fois un ordinateur Macintosh avec le Système 7.5 et un ordinateur PC avec Windows 95 au travail, à la maison et dans le milieu de l'éducation. Puisque ces utilisateurs "hybrides" se servent des deux types d'ordinateurs, ils représentent une source d'information sans biais.

Globalement, les personnes utilisant les deux types d'ordinateurs ont accordé au Macintosh des résultats supérieurs sur le plan de la satisfaction, de la productivité, de la facilité d'utilisation, de la créativité ainsi que quelques autres catégories.

Le Macintosh est plus satisfaisant que le PC avec Windows 95. La différence entre les deux plates-formes est significative.

Le Macintosh permet à l'utilisateur d'être plus créatif. La différence entre les deux plates-formes est presque dans un rapport de deux pour un.

Le Macintosh est plus agréable: 52% des répondants ont indiqué une préférence pour le Macintosh, comparativement à 39% pour le PC avec Windows 95.

Le Macintosh obtient des résultats plus élevés que le PC avec Windows 95 pour une série de qualificatifs. Les utilisateurs hybrides devaient attribuer à chacun des deux types d'ordinateurs, sur une échelle de 1 à 10, une valeur en relation à un attribut de l'ordinateur. Le Macintosh a reçu des résultats élevés (8-10) de la part d'une proportion significativement plus élevée d'utilisateurs que le PC avec Windows 95. Voici la proportion d'utilisateurs exprimée en pourcentage qui ont accordé une valeur entre 8 et 10 inclus à chacun des deux types d'ordinateurs pour chacun des qualificatifs employés.

Attributs / Types Macintosh PC

System 7.5 Windows 95

 

Satisfaction générale 60% 41%

Productivité générale 59% 42%

Facilité d'utilisation générale 78% 37%

Graphisme et édition 85% 27%

Multimédia 71% 36%

Facilité d'apprentissage 78% 29%

Facilité de branchement des

équipements complémentaires 74% 39%

Facilité d'installation 69% 33%

Facilité de branchement à un

réseau local (LAN) 62% 42%

Fonctionnement de logiciels

éducatifs 46% 32%

Facilité de résolution des problèmes 41% 21%

Les participants devaient également donner leurs commentaires et impressions. Voici quelques extraits de ces commentaires:

"Chaque fois que je veux travailler avec des images, je le fais avec le Système 7.5. Je le trouve plus attrayant. J'aime la sensation de facilité qu'il procure d'une application à l'autre, d'une tâche à l'autre, d'une fenêtre à l'autre."

"Je trouve que l'interface est uniforme quelle que soit l'application utilisée. Sur le Mac, je n'ai pas à me préoccuper de l'emplacement des applications. Sur Windows, si j'essaie de déplacer une application d'un endroit à un autre, ça ne fonctionnera plus."

"Je m'occupe principalement de brancher des équipements de réseaux. Si je dois installer une carte Ethernet, c'est plus facile de le faire sur un Macintosh étant donnée que la configuration du système d'exploitation est beaucoup plus simple. Windows 95 n'est pas encore Plug & Play."

"L'interface [du Macintosh] ne change pas d'une mise à jour à l'autre. Windows 95 est une interface complètement différente de l'interface précédente sur PC, ce qui crée de la confusion chez les utilisateurs. Je suis à même de le constater puisque je fais de la formation sur les deux systèmes."

"Je ne peux pas faire fonctionner Windows 95 correctement sur mon ordinateur, ça plante encore, et ça m'a pris du temps avant de faire des ajustements. Le Système 7.5 me semble davantage compatible avec l'équipement."

"En ce qui concerne les branchements internet PPP sur Macintosh, tout ce que j'avais à faire, c'est d'indiquer mes paramètres à deux endroits, tandis qu'avec Windows 95, c'était beaucoup plus complexe. Je devais aller à quatre endroits pour indiquer mes paramètres et faire des ajustements ici et là pour le faire fonctionner avec Internet et il continuait à me dire qu'il avait besoin d'accéder au modem et je n'arrivais pas à le faire marcher."

"Le Système 7.5 du Mac a été développé et raffiné depuis les derniers 10 ans pour en faire un produit très intuitif, tandis que Windows 95 est un produit trop récent pour avoir progressé de la sorte. Les capacités de glisser et déposer (Drag & Drop) n'existent pas entre les applications. Aussi, la métaphore du bureau du Système 7.5 est plus facile à utiliser que celle de Windows 95, qui repose encore sur les fondations du DOS."

L'échantillonnage s'est fait au hasard à partir d'une liste d'organisations aux États-Unis qui ont des ordinateurs Macintosh et des PC avec Windows 95. Cette base de données comprenait à la fois des petites entreprises (moins de 100 employés), des moyennes et des grandes entreprises (plus de 100 employés) et des institutions d'enseignements.

La participation a été limitée aux personnes qui utilisent à la fois des Macintosh et des PC avec Windows 95 sur une base régulière. Les enquêteurs ont demandé d'être orientés vers des personnes qui oeuvraient dans les domaines suivants :

• Finances / Comptabilité

• Mise en marché / Ventes

• Juridique

• Ingénierie

• Ressources humaines

• Graphisme / Art / Design

• Recherche et développement

• Achats

Une rotation entre les domaines a été effectuée pour assurer un certain équilibre. Si aucun candidat ne répondait au critère de l'usage hybride dans ce domaine, le département des ressources informatiques était inclus. Au total, 150 entrevues ont été effectuées, avec 57 personnes dans les départements de ressources informatiques.

Toutes les entrevues ont été effectuées par téléphone entre le 12 mars 1996 et le 1 avril 1996. Une fois que le participant était sélectionné, une série de questions lui ont été demandées relativement à des préférences d'ordre général. Par la suite, le candidat devait attribuer une valeur sur une échelle de 1 à 10, 1 étant pauvre et 10 étant excellent.

Tous les résultats sont statistiquement significatifs avec un degré de certitude de 95%, avec une seule exception: le qualificatif "agréable" présente un degré de certitude de 90%.

La firme Evans Research Associates est une firme indépendante de recherche en marketing fondée en 1975 et située à San Francisco, CA. Evans Research se spécialise dans les échantillonnages et les évaluations de marché de consommation et d'affaires, au niveau régional et national. Parmi ses clients récents figurent: Wells Fargo Bank, Levi Strauss, Charles Schwab, Dialog Information Systems, Logitech, Hewlett-Packard, Apple Computer, U.S.Robotics, Shaklee Corporation, North American Mortgage Company, World Savings, Intuit, 3Com, Raychem, The California Lottery, and Kaiser Permanente.

Aujourd'hui, tous les concurrents d'Apple se rallient aux principes qu'elle prônait en 1984, après avoir vainement tenté de les dénigrer parce qu'ils ne pouvaient en réclamer la paternité. C'est vrai, la souris, les fenêtres, les icônes, les menus, les sons, les polices de caractères ne sont plus des exclusivités du Mac. Mais est-ce à dire que toutes les variantes qui ressemblent au modèle qui les a inspiré est nécessairement aussi bien conçu, sinon mieux conçu que ce dernier? Voici des illustrations qui montrent que le Macintosh en a encore beaucoup à apprendre à ses rivaux en matière de convivialité.

Sur un Mac, il est possible de démarrer l'ordinateur à partir de lecteurs de disquettes, disque dur, CD-ROM ou encore de cartouches SyQuest, Zip, Jaz et même à partir de la RAM.

Sur un Mac, lorsque vous copiez des fichiers et que l'espace disponible est insuffisant, une boîte de dialogue l'indique avant que la copie commence, et non pas une fois que le disque de destination est saturé.

Sur un Mac, la barre de progression lors de la copie indique le nombre de fichiers à copier et tient compte de leurs tailles respectives.

Sur un Mac, il n'est pas nécessaire de savoir quel est le lecteur A:, B:, ou C:.

Sur un Mac, une disquette peut être formatée et lue en format Mac et PC. Sur un PC, un logiciel supplémentaire est requis.

Sur un Mac, il est possible de brancher facilement plusieurs écrans sur un même ordinateur par l'ajout de carte vidéo ordinaire, de sorte que votre surface de travail soit mieux aménagée. Sur un PC, ce branchement requiert l'ajout d'une carte vidéo spéciale (et coûteuse) qui n'est pas nécessairement compatible avec le moniteur que vous possédez déjà.

Sur un Mac, la résolution de l'écran peut être changée sans redémarrer l'ordinateur.

Sur un Mac, lorsque le nombre d'éléments dans un menu excède le nombre que la longueur d'écran permet d'afficher, le reste du menu défile. Sur un PC, ces éléments demeurent cachés et inaccessibles.

Sur un Mac, lorsque des menus sont hiérarchiques, ils sont juxtaposés, de sorte que l'utilisateur n'a pas à passer d'un côté à l'autre de l'écran pour accéder à l'élément désiré.

Sur un Mac, les fonctions les plus courantes, comme couper, copier, coller, ouvrir, sauvegarder, imprimer, fermer, quitter, sont toujours au même endroit d'un logiciel à l'autre, même si les compagnies qui les développent sont différentes, de sorte que l'apprentissage d'un nouveau logiciel est grandement simplifiée.

Sur un Mac, lorsque vient le temps d'imprimer, l'ordinateur s'assure constamment que la connexion est bien établie. Si un problème survient, par exemple l'imprimante n'est pas allumée ou manque de papier, l'ordinateur l'indiquera. Sur un PC, l'ordinateur envoie les données sans se soucier si elles sont adéquatement reçues par l'imprimante.

Sur un Mac, le seul caractère interdit dans un nom de fichier est le : (deux points). Lorsque l'utilisateur tape ce caractère dans un nom de fichier, il est automatiquement substitué par un trait d'union. Sur un PC, parmi les caractères interdits, on retrouve: ?, /, \, " Lorsque l'utilisateur tape ce caractère dans un nom de fichier, des messages d'erreurs, qui n'identifient pas la source véritable du problème, s'affichent.

Sur un Mac, il n'y a pas d'incompatibilité de noms de fichiers entre les différentes versions du système d'exploitation. Sur un PC, si un utilisateur de Windows 95 copie un fichier à un utilisateur de Windows 3.1, le nom du fichier sera tronqué et ne conservera que les 8 premières lettres du nom.

Sur un Mac, lorsque l'utilisateur met des fichiers dans la corbeille, le système les déplace de leurs emplacements originaux et conserve la hiérarchie des dossiers. Sur un PC, le système copie les fichiers dans la corbeille, efface les fichiers de leurs emplacements originaux et ne conserve pas la hiérarchie de répertoires.

Sur un Mac, les documents demeurent liés à l'application qui les a crées. Sur un PC, le fait de renommer un répertoire qui contient le logiciel ou le fait de déplacer le logiciel d'un répertoire à un autre peut briser ces liens.

Sur un Mac, lorsque le logiciel qui a créé un document que l'utilisateur tente d'ouvrir n'est pas disponible, une boite de dialogue suggère d'autres logiciels pouvant être utilisés pour lire ce document.

Sur un Mac, on peut savoir la quantité de RAM: (1) que prend chaque application, (2) qui est encore disponible et (3) qui est installée au total.

Sur un Mac, plusieurs logiciels utilisent moins de RAM que la version Windows. L'inverse n'est jamais le cas.

Sur un Mac, lorsque l'utilisateur clique dans un champ de texte, le pointeur se transforme en curseur et lorsque l'utilisateur tape du texte, le curseur disparaît pour ne pas créer d'obstruction visuelle.

Sur un Mac, les fonctions de glisser & déposer existent non seulement à l'intérieur d'un logiciel mais aussi entre eux.

Sur le Mac, pour remplacer l'icône d'un fichier par une autre, il suffit de copier l'icône désirée à partir de la fenêtre contenant les informations du fichier d'origine et de coller l'icône dans la fenêtre contenant les informations du fichier de destination.

Sur un Mac, il est possible de déplacer, glisser et déposer sur le bureau et dans la corbeille autant de fichiers que la mémoire le permet, sans conséquence. Sur un PC, lorsque cette opération implique un trop grand nombre de fichiers, le système cesse de fonctionner, et il est nécessaire de le redémarrer.

Sur un Mac, les utilisateurs ont accès à la source la plus extraordinaire d'informations, d'aide et de logiciels: les groupes d'utilisateurs. Comment expliquer que les groupes d'utilisateurs de PC ne sont pas tout autant intéressés à être organisés de la sorte et enthousiasmés par leurs ordinateurs?

Apple a déjà lancé un défi à Microsoft pour déterminer quelle plate-forme était la plus facile à installer. Personne chez Microsoft n'a accepté de relever ce défi. Par contre, un rédacteur du magazine Windows Source a accepté. Le "concours" s'est déroulé lors d'une réunion du Software Publishers Association. Résultat: le Macintosh a pu être installé en 16 minutes 15 secondes, tandis que le PC a nécessité 26 minutes 15 secondes. Mais ce n'est pas là le fait le plus surprenant: le concurrent concourant pour le Mac contre cet expert du PC était un enfant de 10 ans.

Je suis un professeur à l'université d'Alberta à Edmonton. J'utilise un Mac et je me débrouille avec DOS et Windows. La raison pour laquelle je ne m'intéresse pas outre mesure à la plate-forme PC vient du fait que je considère contre productif l'apprentissage de son fonctionnement. Si j'avais été contraint à passer autant de temps à apprendre le fonctionnement et les façons de résoudre des problèmes que l'on fait mes collègues, cela ferait longtemps que j'aurais abandonné l'idée même d'utiliser un ordinateur. Avec mon Mac, je suis en mesure, sans devoir dépendre de l'aide extérieure, d'entretenir l'ordinateur, son système d'exploitation, mes applications et mes documents.

Mes étudiants sont principalement des utilisateurs de Macintosh, mais pas tous. Une de mes étudiante aux études supérieures, bien qu'elle ait profité d'une véritable aubaine à l'achat de son ordinateur Pentium, a mis 8 mois pour surmonter les obstacles l'empêchant d'avoir une adresse électronique. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas douée. Elle ne possédait pas de connaissances en informatique. Et, de mon point de vue, elle ne devait pas en posséder pour simplement se servir d'un ordinateur, de la même façon qu'un conducteur ne doit pas avoir besoin d'être mécanicien pour utiliser sa voiture.

Pour implanter une norme à l'échelle d'un campus, il est nécessaire de prendre comme critère de base le dénominateur commun de la facilité d'utilisation et non pas le critère qu'établirait un spécialiste pour lui-même. Car ce n'est pas tout le monde qui aime ça "jouer sous le capot". J'ose même dire que je doute que ce soit une majorité d'individus qui voudront passer leurs fins de semaines à résoudre des problèmes reliés à leurs ordinateurs. De plus, les institutions qui sont préoccupées par des considérations budgétaires -- lesquelles ne le sont pas? -- n'ont pas le droit d'ignorer le fait que le système d'exploitation Mac OS est moins coûteux à entretenir.

Il demeure néanmoins impérieux de conserver un souci de compatibilité; en conséquence je suis d'avis qu'il importe de maintenir les deux systèmes. Pour l'administration, les ordinateurs Windows sont la norme (pour le meilleur ou le pire). Dans le milieu académique, le Mac serait un choix plus judicieux, surtout pour les étudiants ayant appris sur des Mac. Nous avons les deux systèmes dans notre département. Nous avons un laboratoire PC pour ceux qui le préfèrent, et un laboratoire Mac pour tous les autres. Je tiens à préciser qu'il est très difficile d'avoir une place dans le laboratoire Mac tant il est achalandé, alors que dans le laboratoire PC, ce n'est jamais un problème, et ce même si nous avons moins d'ordinateurs PC.

En fin de compte, les besoins sur un campus sont variables. Les besoins du personnel administratif peuvent être différents de ceux du corps professoral ou de ceux des étudiants, mais ils ne doivent pas être en conflit. Il faut tenir compte de tous les besoins, et le fait de répondre à ceux d'un groupe ne doit pas se faire au détriment des autres.

Je tiens à dire que le fait de confier aux "experts" travaillant dans les laboratoires d'informatique la responsabilité de déterminer ces besoins et de prendre les décisions en conséquence n'est nullement garant de réussite. Ayant moi-même été confronté à cette situation, je suis plus qu'au courant que ce genre de méthode peut conduire à des solutions inappropriées et nécessitant une forte dépendance à l'endroit du support technique. On ne peut nier qu'il existe un conflit d'intérêt qui mine l'objectivité de quiconque occuperait ce genre de poste, il faut donc aussi en tenir compte en adoptant une approche "pragmatique": choisir la plate-forme la plus susceptible de répondre aux besoins des utilisateurs et par-dessus tout conserver ces derniers satisfaits.

Un étudiant, pris de panique, va en consulter un autre. Le premier avait en sa possession deux disquettes au format PC contenant le logiciel AMCASE permettant de poser sa candidature à une école de médecine des États-Unis. Il avait préalablement essayé de faire décompresser les fichiers de format .zip et de faire fonctionner l'application sur trois différents PC et à chaque fois le système plantait. L'autre étudiant a été en mesure, à l'aide de son Mac, de décompresser les fichiers .zip avec StuffIt Expander, ouvrir l'application pour Windows 3.11 à partir de l'émulateur SoftWindows directement du Mac et finalement copier le résultat final sur une disquette en format PC initialisé sur le Mac avec PC/Mac exchange. Grâce à cela, le premier étudiant a été en mesure de remettre sa mise en candidature sur disquette PC tel que requis sans qu'aucun PC n'y ait contribué.

En tant qu'ancien professeur d'art dans une école publique (maintenant infographiste sur Mac à plein temps)j'utilisais un Mac LC I avec Photoshop, QuarkXpress et un digitaliseur afin de permettre la réalisation de plusieurs projets par les étudiants. Voici deux exemples:

Papier à lettres: Afin d'enseigner aux étudiants des principes de design, j'ai incité les étudiants à digitaliser leur propres motifs faits au crayon, à les inverser numériquement, et à conserver 5% de gris. Les classes ont ensuite choisi les polices de caractères à utiliser et la disposition de l'en-tête. Ils ont ensuite pu imprimer leurs créations individuelles et produire des copies à partir de l'original. Les commentaires des parents étaient à l'effet que le papier à lettres produits par leur enfant était de meilleure apparence que ceux qu'ils utilisaient dans leurs milieux de travail respectifs.

T-Shirt: Les étudiants ont dessiné et numérisé des icônes représentant différentes scènes de cheminement académique, et en y intégrant des photographies. Par la suite, ils ont mis en pages ces éléments visuels en ajoutant du texte et ont créé 4 modèles de T-shirt en couleur qu'ils ont pu vendre afin de ramasser des fonds pour le département. Ceci a tellement suscité l'attention qu'un journaliste et un photographe du journal local se sont déplacés pour couvrir la nouvelle.

Dans les deux exemples mentionnés précédemment, ces étudiants n'étaient pas des adolescents au niveau secondaire, mais bien des enfants de 9 et 10 ans du niveau primaire.

1. Mettre les ordinateurs dans les mains des professeurs en premier. S'ils n'ont pas la chance d'apprendre en premier, que vont-ils faire lorsque les élèves seront devant les ordinateurs? Permettre aux professeurs d'apporter des équipements à la maison durant les vacances.

2. Ne pas croire que les laboratoires sont la solution universelle. Une combinaison de laboratoire, d'ordinateur en classe et de portatifs est une approche efficace. L'achat de 60 portatifs (Powerbooks et ThinkPad) permettait l'utilisation en classe, lors de conférences, pour des enfants malades, etc.

3. Ne pas négliger la formation du personnel. Même si la plate-forme est facile à utiliser, la formation permet l'exploitation du potentiel de cette dernière. Lorsque des études soutiennent qu'autant de ressources financières devraient être accordées à l'achat d'équipement qu'à la formation du personnel, ce n'est pas de l'exagération. La formation comprend aussi des conférences et des projets entre collègues.

Je suis un professeur d'anglais au Oshkosh West High School de Oshkosh, WI. Lorsque j'ai été engagé l'an dernier, une de mes tâches "non écrites" était de commander et de mettre sur pieds 2 laboratoires de 30 appareils. Je m'étais dit que la tâche serait facile: je n'aurais qu'à commander 60 PowerMac 7200, un imprimante laser couleur 12/600, deux imprimantes laser noir et blanc 16/600, quelques digitaliseurs, caméras digitales et modems.

Mais voilà que plusieurs membres du personnel estimaient que l'école devrait se procurer des clones PC puisque c'est ce qui était utilisé dans le "vrai monde". J'ai désespérément plaidé en faveur de la plate-forme Mac, suggérant même l'ajout de cartes de compatibilité DOS. Je suis ultimement parvenu à un compromis: il y aura un laboratoire Mac et un laboratoire PC.

Au mois de novembre, les Macs sont arrivés et je les ai rapidement installés, ainsi que les logiciels. Le réseau fonctionnait parfaitement. En janvier, les PC commandés sont livrés. Sept des 30 ne fonctionnaient pas. Il a fallu que le fabricant les reprenne et les répare. Les 23 PC restant n'étaient pas branchés en réseau parce que le technicien de la commission scolaire n'avait pas le temps de le faire, ce qui signifiait qu'il n'était pas possible d'imprimer à partir de ces ordinateurs. Le digitaliseur pour PC était aussi inutilisable puisque le pilote et le logiciel de ce dernier n'avaient pas été mis à jour pour Windows 95. Entre temps, le bloc d'alimentation d'un des Mac est devenu défectueux. Apple a envoyé un technicien sur place pour le réparer. L'impression en réseau en couleur et en noir et blanc fonctionnait parfaitement bien.

En février le technicien est venu pour relier les 23 PC entre eux pour permettre l'impression en réseau. En mars nous avons reçu les 7 autres qui venaient d'être réparés et nous les avons reliés au réseau existant, sauf deux d'entre eux qui refusaient de reconnaître le réseau. Après deux mois de sollicitation, le technicien a découvert un conflit d'IRQ entre la carte réseau et la carte de son des PC. Une fois les ajustements faits, il a fallu reformater les disques durs et recommencer à nouveau.

Inutile de dire qu'en juin les problèmes ne sont toujours pas résolus. Nous allons utiliser un serveur Novell pour les PC et le logiciel client Win95 pour ce serveur ne fonctionne pas correctement. Bilan : pour l'année scolaire encours, nous avons eu 30 Macs complètement opérationnels pour la majeure partie de l'année; les PCs n'ont jamais été entièrement opérationnels et nous n'avons pu bénéficier que d'un usage sporadique de ceux qui étaient correctement configurés.

Je suis le plus fervent partisan de la plate-forme Mac de notre école. J'aime répondre aux gens qui me demandent pourquoi pour les PC ont eu autant de problèmes. Ma réponse habituelle: ce n'est pas un Mac. Cet automne, quand les mêmes personnes qui m'ont forcées à acheter des PC contrairement à ce que mes expériences me dictaient d'acheter, pourquoi les PC ont encore des problèmes de fonctionnement, ma réponse demeurera invariablement: ce ne sont pas des Mac.

Considérant toutes les rumeurs qui planent sur Apple, il y a lieu de se demander si ces dernières reposent sur des fondements justifiés ou sur des exagérations irrationnelles. Les articles à propos d'Apple mentionnent fréquemment que cette compagnie détient une part de marché inférieur à 10% aux États-Unis. Cette donnée ne tient absolument pas compte des différents créneaux de l'industrie. Si les chiffres qui suivent traduisent la situation d'une compagnie sur le point de déclarer forfait, comme tous les médias de masse se plaisent à le clamer haut et fort, on a peine à imaginer ce qu'elle serait si elle était bien portante... À vous d'en juger.

1) Le Macintosh est l'ordinateur personnel multimédia numéro 1 dans le monde pour la deuxième année consécutive.(Source: Rapport intitulé "Multimedia Market Trends" par Dataquest, 1996.); Apple est également la marque d'ordinateur personnel la plus vendue dans le marché de l'éducation, avec 63% au primaire et secondaire, 29% au collégial et 19% à l'universitaire. (Source: QED, Roper College Track, Computer Intelligence InfoCorp.)

2) Apple est le vendeur d'ordinateurs possédant le taux de loyauté le plus élevé au monde: 87% de ses utilisateurs rachètent des ordinateurs Macintosh (Source: Étude effectuée par Computer Intelligence InfoCorp, 18 juin 1996.)

3) Le Mac OS a été classé le meilleur système d'exploitation 32 bits, surpassant Windows 95, Windows NT et IBMOS/2 Warp. (Source: PCWorld, Février 1996.)

4) Le Macintosh est la plate-forme numéro 1 pour la création de contenu destiné au WWW, avec 41% de part de marché.(Source: Étude effectuée par Mirai Consulting et publiée dans MacWeek, 16 octobre 1996.)

5) Le Mac OS est au second rang des plates-formes les plus populaires comme serveurs WWW (+ de 20%), après UNIX. (Source: Étude effectuée par Georgia Institute of Technology et mentionnée dans Macworld, 11 novembre 1995.) De plus, 25% de la navigation sur Internet se fait à partir d'un Macintosh. (META Group.)

6) Apple continue de dominer le monde de la publication en couleur avec 80% de part de marché. (Source: Étude effectuée par Griffin Dix Research Associates, 1996.)

7) Le Macintosh est utilisé pour 65% de l'édition vidéo post-production. (Source: Film & Video, 1995.)

8) Sans égard à la plate-forme sur laquelle ils fonctionnent, 42 des 50 CD-ROM les plus vendus à travers le monde ont été développés sur Macintosh. 72% de tous les CD-ROM sont développés sur Macintosh. (Source: Lightstone Thompson, 1995 et GISTICS, 1995.)

9) Plus de 5 800 virus, dont plusieurs dommageables, existent sur la plate-forme Windows-Intel, et plus de 100 nouveaux sont créés chaque mois. Par opposition, moins de 50 virus, dont la plupart non dommageables, ont vu le jour sur le Mac. (Source: MacWeek, 11 Décembre 1995.)

10) Grâce à la technologie WorldScript intégrée au Mac OS, cette plate-forme est la plus polyglotte au monde: elle est maintenant disponible en 44 langues différentes. (Source: Apple Computer.)

Certaines conceptions ou perceptions erronées à propos du Macintosh sont perpétuellement entretenues par les médias de masse et les consultants informatiques. Ces mythes persistent depuis des années, sans doute en raison du fait que la plupart de ces influentes personnes se basent sur les idées que véhiculent les médias spécialisés dans la plate-forme Windows-Intel pour former leurs opinions.

Or, il est de notoriété publique que cette presse spécialisée est largement produite par des administrateurs de réseaux qui détestent le Macintosh. Pourquoi cette hargne? Tout simplement parce que le Mac ne requiert pas leur expertise pour fonctionner, ce qui compromet leur précieuse sécurité d'emploi, pour laquelle ils n'hésitent pas à sacrifier l'efficacité et la rentabilité de centaines de milliers d'organisations qui leur font aveuglément confiance. Faites vous partie de l'une d'entre elles?

Voici quelques affirmations dont la véracité est loin d'être établie:

 

1) Apple va bientôt faire faillite ou sera acheté?

2) Avec une part de marché aussi faible, Apple ne peut pas survivre?

3) Les compagnies de logiciels abandonnent la plate-forme Mac?

4) Il y a beaucoup moins de logiciels pour la plate-forme Mac?

5) La version Windows des logiciels est disponible avant la version Mac?

6) Personne n'utilise des Mac?

7) Le Mac, c'est pour les débutants qui ne savent pas se servir d'un ordinateur?

8) Les Mac coûtent plus cher que les PC?

9) Si j'achète un Mac, je ne pourrai pas échanger des documents avec les utilisateurs de Windows?

10) Windows 95 rend un PC aussi facile à utiliser qu'un Mac?

1) Apple va bientôt faire faillite ou sera acheté ?

Apple a un chiffre d'affaire de près de 10 milliards par année. C'est plus que certaines multinationales comme McDonald's et Federal Express.

2) Avec une part de marché aussi faible, Apple ne peut pas survivre ?

Par comparaison avec l'industrie de l'automobile, Apple est dans une situation plus qu'enviable. Selon Automotive News (Octobre 1995), Saab, Mercedes, Infiniti, Volvo, Lexus et BMW ont chacune moins de 1% du marché. Seulement 4 fabricants dans le marché des clones PC vendent plus d'ordinateurs personnels qu'Apple. De plus, même si Apple possède moins de 10% du marché, cela ne l'empêche pas pour autant de connaître une croissance annuelle de 15 à 20% au chapitre des ventes.

3) Les compagnies de logiciels abandonnent la plate-forme Mac ?

Le développement de logiciels pour une plate-forme est un excellent indicateur de sa vitalité. Lors d'Agenda '96, un salon multi plates-formes de l'industrie du logiciel, 65% des développeurs, comparativement à 57% l'année précédente, produisaient une version Mac de leur produit. En 1995, le congrès mondial des développeurs Apple a enregistré une hausse de 40% par rapport à l'année précédente, 34% des développeurs y étaient pour la première fois et le nombre d'adhérents au programme des développeurs Apple a triplé tandis que le taux de renouvellement a doublé.

4) Il y a beaucoup moins de logiciels pour la plate-forme Mac?

Il y a présentement quelques 10 000 logiciels commerciaux disponibles pour le Mac. Ceci est évidemment plus que quiconque ne pourra jamais acheter ou utiliser. Les amateurs du raisonnement par l'absurde seront peut-être sensibles au fait que sur le Mac, il y a proportionnellement plus de logiciels dont l'utilisateur se sert, puisqu'il y en a moins au total. En outre, les logiciels les plus utilisés sont disponibles à la fois pour le PC et le Mac. Ce principe demeure valable dans le cas des CD-ROM. Et s'il est vrai que très peu de ces logiciels se retrouvent chez les détaillants, il faut savoir que la majorité des logiciels pour le Mac sont achetés par catalogue.

5) La version Windows des logiciels est disponible avant la version Mac ?

C'est vrai, une fois sur deux. Et une fois sur deux, c'est la version Mac qui est disponible avant. Et pour chaque exemple, un contre-exemple existe. On n'a qu'à penser à Adobe SiteMill, Alias Sketch, Marathon, CodeWarrior, Quark Publishing System, Now Up-to-Date, AfterEffects, KPT Bryce, MegaPhone, VideoShop, Retrospect, SpeedDoubler, Nisus Writer la liste est encore longue. Il y a encore aujourd'hui quelque 900 logiciels qui ne sont disponibles qu'en version pour le Mac.

6) Personne n'utilise des Mac ?

Depuis sa création en 1984, 26 millions d'ordinateurs Macintosh ont été vendu. On estime à 60 millions le nombre d'utilisateurs actuels. Même si vous êtes de ceux qui croient qu'Apple peut disparaître du jour au lendemain, il vous faudra faire quelques entorses à votre raisonnement si vous tenez compte du fait qu'ils comptent parmi leurs rangs des industries complètes reposant presque entièrement sur cette plate-forme, comme l'édition, la musique, la cinématographie, l'éducation et le milieu scientifique. Ces derniers forment une communauté solidaire très organisée, généralement par le recours à des groupes d'utilisateurs, ce qui facilite l'entraide et le partage d'aptitudes et de connaissances. On ne supprime pas cette réalité aussi facilement qu'une émission de télé dans une grille horaire!

7) Le Mac, c'est pour les débutants qui ne savent pas vraiment se servir d'un ordinateur?

La simplicité intrinsèque légendaire du Macintosh permet au débutant de se familiariser plus rapidement avec les rudiments de l'utilisation d'un ordinateur. Par contre, c'est cette même simplicité qui permet aux utilisateurs avertis de ne pas devoir perdre leur temps à apprendre comment résoudre des problèmes de base pour pouvoir se concentrer sur l'approfondissement et l'élargissement de leurs connaissances et aptitudes.

8) Les Mac coûtent plus chers que les PC ?

Il est possible de se procurer un ordinateur Power Macintosh pour moins de 7500 frs TTC. Il s'agit de prix très comparables aux clones PC. De plus, le marché des clones Mac entraîne une révision à la baisse des prix pour cette plate-forme. Finalement, il ne faut pas perdre de vue que le montant payé à l'achat ne représente qu'une fraction du coût réel (environ 15%) d'un micro-ordinateur pour les entreprises. Parmi les coûts cachés, on retrouve la formation des utilisateurs, le support technique, les logiciels, les cartes d'expansion et l'obsolescence prématurée.

9) Si j'achète un Mac, je ne pourrai pas échanger de documents avec les utilisateurs de Windows?

Tous les Macintosh présentement vendus peuvent lire, écrire et formater des disquettes au format PC. Plusieurs formats de données graphiques, sonores et textuelles sont communes aux plates-formes Mac et PC. Par ailleurs, la plupart des logiciels de traitement de textes permettent de sauvegarder les documents en différents formats pour Mac et pour PC.

10) Windows 95 rend un PC aussi facile à utiliser qu'un Mac?

L'adage "les apparences sont souvent trompeuses" n'aura jamais été aussi vrai que dans ce cas. S'il est vrai que Windows 95 représente une amélioration par rapport à DOS et Windows, plusieurs contraintes inhérentes aux "Command Line User Interface" (CLUI), comme DOS, demeurent enchâssées dans sa conception. Les origines strictement graphiques d'un "Graphical User Interface" (GUI), comme le Mac OS, rendent les contraintes du système d'exploitation pratiquement entièrement imperceptibles pour l'utilisateur.

Parce que Windows 95 imite l'apparence générale de Mac OS, plusieurs utilisateurs ont du mal à faire la différence entre les deux. Cependant, comme vous pourrez le constater d'après les citations suivantes, plusieurs personnes qui utilisent et comparent les deux plates-formes savent que ce n'est pas parce qu'un PC a désormais l'air d'un Mac qu'il fonctionne comme un Mac.

1) "Pour voir le PC de demain, regardez le Macintosh d'aujourd'hui." Byte, octobre 1995

2) "Le Mac demeure plus élégant et stylisé [que Windows 95], est davantage intégré, possède de meilleurs liens entre le logiciel et le matériel, parce qu'une seule et même compagnie fait l'ordinateur et son système d'exploitation." The Wall Street Journal, 13 juillet 1995

3) "Alors que le Plug & Play sur Windows 95 est encore en transition, le Mac est sans contredit une machine Plug & Play." Newsweek, 21 août 1995

4) "Parce que j'ai connu les difficultés associées au DOS, je sais jusqu'à quel point le périple est sinueux. C'est pourquoi je prodigue à tous les novices en informatique ce conseil: achetez un Mac et vous ne deviendrez pas fou... le meilleur PC n'est rien d'autre qu'une pauvre imitation du Mac." The Chicago Tribune, 30 mars 1995

5) "Le Macintosh est le seul ordinateur jamais construit à n'avoir aucune courbe d'apprentissage. Le Macintosh a une courbe d'amusement. Aucun livre requis, aucun cours nécessaire. Vous le branchez, vous l'utilisez. Rien de plus facile: voilà comment l'humain a été habitué d'apprendre: intuitivement." San Jose Mercury News, 7 janvier 1996

6) "Dans l'industrie informatique, l'expression "plus comme un Macintosh" a toujours une connotation positive. L'expression "plus comme Windows" est rarement utilisée positivement." The Seattle Times, 18 juin 1995

7) "Pour des raisons spécifiques et techniques, plusieurs auteurs de logiciels partagent ma préférence marquée pour le développement sur le Mac. Le Mac est une machine basée sur les graphiques et les sons qui incidemment utilise du texte, tandis que le PC est une machine basée sur le texte qui a été poussée à utiliser des graphiques et des sons." New Media, novembre 1995

8) "Le Macintosh permet de faire du multimédia depuis des années, et il démontre clairement que c'est la pratique qui engendre le succès: j'ai branché ma caméra vidéo et mon magnétoscope à mon Mac, et depuis, j'ai entré dans, manipulé avec et sorti de mon Mac des quantités de données audio et vidéo. Un de ces jours, je me promets d'ouvrir ces manuels d'instructions pour apprendre comment faire ce genre de choses!" Walter Alexander, New Jersey

9) "Pourquoi est-ce que je pense que mon Mac est mieux que Windows 95 ? Vous pouvez mettre des favoris et des lunettes fumées à un gars de 50 ans, mais ça ne fera jamais de lui Elvis!" Ron Erak, Washington

10) "Utiliser un Mac, c'est comme une journée de ski sur des pistes de 10 pouces de neige poudreuse avec des amis. Utiliser Windows 95, c'est comme une journée de ski sur une piste rocailleuse et glacée avec un instructeur au look superbe pour qui votre progrès n'a pas la moindre importance." Ted Warren, Massachusetts